"Nous n'avons qu'un objectif et celui-ci consiste à empêcher une nouvelle effusion de sang, à permettre aux politiques de régler tous les problèmes et à supprimer les conséquences de la guerre (guerre d'indépendance menée par les Ossètes du Sud contre la Géorgie en 1992-1993, ndlr)", a indiqué le général lors d'une conférence de presse à Moscou.
"Tant que le soldat russe y restera, la paix y règnera", a ajouté le général.
Selon lui, la décision de retirer le contingent de paix russe de la zone des conflits en Géorgie doit être prise par quatre parties : la Russie, la Géorgie, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.
Le général a présenté la situation en Ossétie du Sud et en Abkhazie comme très difficile. "A proximité de la zone de sécurité, en Ossétie du Sud et en Abkhazie, la situation est très tendue", a-t-il dit.
"Les gens qui y vivent sont exposés à une menace qui pèse toujours plus lourd", a ajouté le général.
Selon lui, la Géorgie vit d'après d' "autres" lois. "Les hommes qui nous ont arrêtés sont sans foi ni loi", a estimé Valeri Evnevitch, commentant l'incident autour d'une voiture diplomatique russe en Géorgie samedi dernier.
"Je peux constater en partant de mes impressions : des citoyens russes (les Ossètes du Sud qui revendiquent l'intégration avec l'Ossétie du Nord, une république du Caucase du Nord russe, avaient massivement acquis la citoyenneté russe dans les années 90, ndlr) sont exposés à une menace croissante", a ajouté le général.
Selon lui, les soldats de paix russes remplissent leurs missions dans des conditions extrêmement difficiles.
Mardi, le parlement géorgien a voté un arrêté demandant au gouvernement d'obtenir le retrait des contingents de paix russe d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.
Deux autonomies de l'ex-république soviétique de Géorgie depuis 1922, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, refusent depuis 1991, année de la fin de l'URSS, de reconnaître, malgré les nombreuses propositions de très vaste autonomie au sein d'un Etat géorgien unique, la souveraineté de Tbilissi sur leurs territoires. Les guerres d'indépendance entre l'Abkhazie et la Géorgie et entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie en 1992-1993 ont abouti en 1994 à l'entrée de forces collectives de paix de la CEI dans la zone de ces deux conflits.