"On le sait, ces derniers temps les démarches de la Géorgie visaient à mettre en veilleuse l'opération de paix et à évincer le contingent de paix russe (d'Abkhazie). Pour parvenir à son objectif, le gouvernement géorgien a fait appel à tous les moyens, dont des provocations", peut-on lire dans la déclaration.
Etant donné le fait que la décision de lancer l'opération de paix ait été prise par les deux parties au conflit et qu'elle constitue un élément notable du document de base sur lequel s'appuie le processus de négociations, il faut que ce sujet fasse l'objet d'une discussion bilatérale, estime-t-on à l'administration du président abkhaz.
La décision du parlement géorgien pousse Tbilissi à revoir les accords enregistrés à l'issue de longues et difficiles négociations, ce qui aura pour résultat l'arrêt total des négociations.
Le président abkhaz estime qu'il s'agit de la plus "destructive" des décisions politiques prise par le parlement géorgien depuis le lancement du processus de paix et attire l'attention de toutes les parties impliqués aux négociations, dont l'ONU, la Fédération de Russie en sa qualité de partie médiatrice, le Groupe des amis du Secrétaire général de l'ONU, l'OSCE que la Géorgie assumera l'entière responsabilité pour l'escalade des tensions, souligne la déclaration.
L'Abkhazie regrette également que ces efforts tendant à parvenir à un règlement du conflit ne s'inscrivent pas dans les projets traditionnellement agressifs du gouvernement géorgien, peut-on encore lire dans la déclaration du leader abkhaz.
Ancienne autonomie de la république soviétique de Géorgie depuis 1922, l'Abkhazie refuse depuis 1991, année de la fin de l'URSS, de reconnaître, malgré les nombreuses propositions de très vaste autonomie au sein d'un Etat géorgien unique, la souveraineté de Tbilissi sur son territoire. La guerre d'indépendance entre l'Abkhazie et la Géorgie (1992) a abouti en 1994 à l'entrée de forces collectives de paix de la CEI dans la zone du conflit.