Pas de divergences entre la Russie et ses partenaires du G8 sur le règlement du problème iranien - SYNTHESE

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SAINT-PETERSBOURG, 17 juillet - RIA Novosti. La Russie n'a pas de divergences avec ses partenaires du G8 sur les détails du règlement du problème nucléaire iranien, a déclaré lundi lord d'un point de presse Sergueï Prikhodko, conseiller du président russe.

"Nous n'avons pas de divergences sur les détails", a-t-il dit.

Répondant à la question de savoir sur quels points justement les approches des parties coïncidaient, Sergueï Prikhodko a noté: "Sur tous les points. Sur la nécessité, par exemple, de renforcer encore plus la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), sur la nécessité d'une réponse aux initiatives des Six (médiateurs internationaux)".

Les leaders du G8 n'ont pas examiné de propositions concrètes sur des sanctions à adopter à l'encontre de l'Iran, a indiqué le conseiller du chef de l'Etat russe. Ce disant, Sergueï Prikhodko n'a pas exclu que la situation autour de l'Iran soit examinée lors d'un Sommet informel de la Communauté des Etats indépendants (CEI) qui se réunira à Moscou les 21 et 23 juillet prochain.

Il a formellement démenti l'information selon laquelle tous les pays du G8, à l'exception de la Russie, ont insisté sur la mention de la Syrie dans la déclaration sur le Proche-Orient. Selon Sergueï Prikhodko, "on a adopté le document d'un accord commun".

Dans leur déclaration sur le Proche-Orient, les leaders du G8 ont exprimé leur préoccupation grandissante face à la situation au Proche-Orient, et avant tout, par la croissance du nombre de victimes parmi les populations civiles de deux côtés, ainsi que par la destruction de l'infrastructure.

Vladimir Poutine a qualifié d'équilibrée la déclaration du G8 sur le Proche-Orient.

"La déclaration est équilibrée. Pour ce qui est des intérêts de l'Etat d'Israël, tout y est bien reflété", a indiqué le chef de l'Etat russe, en répondant lors d'une conférence de presse à Strelna (banlieue de Saint-Pétersbourg) à la question d'un journaliste israélien.

La situation au Proche-Orient s'est brusquement aggravée dès que les commandos du mouvement Hezbollah ont tiré des roquettes sur des ouvrages en Israël et pris en otages des militaires israéliens. En réponse, l'Etat hébreu a introduit ses troupes sur le territoire libanais et porte des frappes aériennes sur des cibles au Liban.

La Russie ne sera pas contre si une force multinationale de maintien de la paix est introduite au Liban, a indiqué Sergueï Prikhodko. "Il se peut que les événements le rendent parfaitement indispensable. Nous n'y aurons pas d'objections", a-t-il dit, répondant à la question de savoir si Moscou estimait possible d'introduire une force multinationale pour désamorcer la crise autour du Liban.

Quoi qu'il en soit, a souligné le conseiller de Vladimir Poutine, une telle décision doit être adoptée par le biais du Conseil de sécurité de l'ONU. "Une telle décision ne relève pas de la compétence du G8", a noté Sergueï Prikhodko, tout en qualifiant de question difficile celle d'un envoi éventuel de soldats de la paix russes dans la zone du conflit.

Néanmoins, la Russie n'entend pas initier l'examen de la situation au Liban au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, a signalé le conseiller du président russe. "La Russie ne se propose pas de prendre l'initiative de l'examen de la situation au Liban devant le Conseil de sécurité de l'ONU, mais nous allons nous joindre aux efforts collectifs d'autres Etats", a-t-il dit.

Par ailleurs, Sergueï Prikhodko n'a pas exclu que les leaders du G8 puissent adopter une déclaration spéciale sur le programme balistique de la République Démocratique et Populaire de Corée (RDPC).

Interrogé sur une éventualité de l'adoption d'un tel document, le conseiller du président russe a dit: "Soyons patients. Qui vivra verra".

Somme toute, Sergueï Prikhodko a supposé que ce problème puisse être abordé à la réunion d'aujourd'hui "outreatch", c'est-à-dire avec la participation des chefs d'Etat invités au Sommet du G8, mais ne faisant pas partie de ce groupe des pays les plus industrialisés.

Selon Sergueï Prikhodko, Vladimir Poutine est satisfait de la discussion sur le thème de la démocratie russe avec ses collègues du G8 au Sommet de Saint-Pétersbourg.

"Il s'agissait, entre autres, de l'importance de la démocratie pour l'accomplissement des tâches globales, y compris de celles qui figurent à l'ordre du jour du G8 et n'intéressent pas que la Russie", a fait savoir le conseiller de Vladimir Poutine.

Et d'ajouter que le président russe a parlé à ses collègues du développement économique en Russie et du système politique russe. Il leur a aussi évoqué ses projets en la matière, a noté Sergueï Prikhodko.

"Toujours est-il que le président est satisfait de la réaction de ses collègues", a indiqué le conseiller de Vladimir Poutine.

Evoquant les résultats des rencontres bilatérales à Strelna, Sergueï Prikhodko a fait savoir que Vladimir Poutine et le Président des Etats-Unis, George W. Bush, avaient tracé un programme d'action en vue de préparer un nouveau traité sur les armements offensifs stratégiques (START-3).

Dans le cadre de leurs contacts bilatéraux, les leaders russe et américain ont passé en revue toutes les questions de l'ordre du jour des relations entre la Fédération de Russie et les Etats-Unis, a poursuivi le conseiller du président russe. "Nous avons confirmé la qualité de nos relations", a souligné Sergueï Prikhodko.

Le président russe et le premier ministre du Japon, Junichiro Koizumi, ont constaté lors de leur rencontre bilatérale que les divergences sur la question de la signature d'un Traité de paix ne devaient pas entraver le renforcement de la coopération bilatérale, a noté le conseiller de Vladimir Poutine.

La veille, Vladimir Poutine et Junichiro Koizumi ont discuté de la signature d'un Traité de paix et parlé de la coopération d'experts des deux pays sur les questions de la liquidation des suites des sinistres naturels, ainsi que de l'intensification des contacts humanitaires et de la promotion des échanges estudiantins entre la Russie et le Japon, a raconté Sergueï Prikhodko.

A cette occasion, les interlocuteurs ont insisté sur l'importance de la simplification des procédures de visas entre les deux pays, a-t-il repris.

La présence des leaders de la République populaire de Chine (RPC) et de l'Inde au Sommet du G8 est importante et économiquement rationnelle, a estimé le président russe.

Ces deux pays ont un grand poid dans leurs régions respectives, et leur position doit, par conséquent, être prise en considération lors de l'examen des développements en cours à l'époque de mondialisation et à l'analyse de bien des problèmes économiques, a souligné Vladimir Poutine.

Le conseiller du président russe a, en outre, fait savoir que les 15-17 août prochain, un Sommet de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) se déroulerait à Sotchi (ville balnéaire russe au bord de la mer Noire -NDLR).

"Lors de leur rencontre bilatérale, le président russe et le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, ont évoqué la préparation d'un Sommet informel de la Communauté des Etats indépendants qui se déroulera à Moscou les 21 et 22 juillet, ainsi que celle du Sommet de la Communauté économique eurasiatique prévues pour les 15-17 août à Sotchi", a indiqué Sergueï Prikhodko.

La rencontre de Vladimir Poutine et de Noursoultan Nazarbaïev a pris près de deux heures.

Il y a, parmi les chefs d'Etat et de gouvernement invités au Sommet du G8 à Saint-Pétersbourg, le président de la RPC, Hu Jintao, et le premier ministre de l'Inde, Manmohan Singh, ainsi que les président du Kazakhstan (Noursoultan Nazarbaïev), du Mexique (Vicente Fox), du Brésil (Luiz Inacio Lula da Silva) et de la République d'Afrique du Sud ( Thabo Mbeki).

Sont aussi invités au Sommet du G8 le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammed El-Baradeï, ainsi les chefs de l'UNESCO, de la Banque mondiale (BM), de l'Agence internationale de l'énergie, de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d'autres personnalités.

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