Cité lundi par l'agence officielle abkhaze Apsnypress, le ministre a notamment estimé que "cette question concerne l'ensemble du processus de négociation et elle ne saurait être réglée à titre unilatéral (par la seule Géorgie, ndlr), sinon cela aura pour résultat la révision d'un document de base, la déclaration sur les mesures de règlement politique du conflit abkhazo-géorgien du 4 avril 1994", a expliqué M. Chamba.
"Ce document définit les principales dispositions et l'ordre du jour du processus de négociation. L'exclusion d'un élément aussi important que la force de paix entraînera d'autres changements. Par exemple, la question de la force de paix est liée à celle de la sécurité. Qui plus est, la Géorgie l'a toujours fait dépendre de la question du retour des réfugiés", a rappelé le ministre abkhaz.
M. Chamba n'a pas exclu que la partie abkhaze puisse soulever la question de l'utilité des négociations sur le retour des réfugiés qui se poursuivent encore.
La Russie qui offre sa médiation dans ce processus de négociation, a poursuivi le ministre abkhaz, n'est pas intéressée à une déstabilisation dans la région. "Le retrait de la force de paix pourrait se répercuter sur la situation dans la région, entraînant une déstabilisation dans la zone du conflit et dans l'ensemble du Caucase du Nord. La Russie est contre cela", a noté M. Chamba.
Donnant son avis sur les propos du président géorgien Mikhaïl Saakachvili sur le "caractère provocateur" d'un éventuel référendum sur l'indépendance en Abkhazie, le ministre a déclaré que "ce référendum a eu déjà lieu en Abkhazie et il n'est pas nécessaire de l'organiser à nouveau". "Le référendum sur l'indépendance abkhaz a été tenu au lendemain de la guerre sanglante avec la Géorgie", a-t-il rappelé.
Le gouvernement abkhaz estime que le contingent de paix garde sa neutralité et remplit avec dignité ses engagements", a ajouté M. Chamba.
La force collective de paix dans la zone du conflit abkhazo-géorgien a été introduite en Abkhazie le 21 juin 1994, en vertu de l'Accord de cessez-le-feu et de désengagement des forces signé le 14 mai 1994.