Le Sommet du G8 contribuera au renforcement du rôle de la Russie dans le monde (députés russes)

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MOSCOU, 13 juillet - RIA Novosti. Le Sommet du G8 à Saint-Pétersbourg contribuera à la solution des problèmes globaux et au renforcement du rôle de la Fédération de Russie dans le monde, estiment les parlementaires russes.

La participation de la Russie au G8 est une reconnaissance objective du fait qu'il serait beaucoup plus difficile de résoudre bien des problèmes globaux en l'absence de la Russie, estimé Konstantin Kossatchev, président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe).

Un très large spectre de questions d'intérêt commun pour tous les participants au Sommet saint-pétersbourgeois sera examiné, a fait remarquer Konstantin Kossatchev.

Evoquant les prévisions des opposants politiques prétendant que le Sommet n'aura pas les résultats escomptés, le député a signalé qu'en règle générale, ces prévisions ne se réalisaient pas.

Nos relations avec les pays du G8 ne se développent pas sur la base de nos divergences, mais sur celle de nos intérêts convergents, a-t-il continué. Cela étant, a souligné le député, "l'espace des intérêts communs est de loin plus large, qu'il s'agisse de la sécurité énergétique, de l'éradication des maladies infectieuses, de la lutte conjointe contre le terrorisme international ou de la non-prolifération des armes de destruction massive (ADM)". La discussion sur tous ces sujets de taille se déroulera avec succès au Sommet de Saint-Pétersbourg, est convaincu le parlementaire.

Qui plus est, suppose Konstantin Kossatchev, l'examen d'autres problèmes aigus, pouvant être inclus sous la rubrique "Divers", n'entravera pas, non plus, le bon déroulement de la discussion. Toujours est-il, a souligné le député, que "la Russie s'est déjà montrée plus d'une fois capable de mener un dialogue ouvert".

Répondant aux journalistes désireux de savoir si les questions des droits de l'homme seraient examinées au Sommet, Konstantin Kossatchev n'a pas exclu qu'elles puissent être abordées lors de certains entretiens. Cependant, il ne pense pas que de tels sujets prédominent et définissent le contenu du Sommet.

"Le G8 n'est pas une organisation, c'est un club où personne ne donne de leçons à personne", a-t-il souligné. "C'est un groupe de leaders cherchant en commun une possibilité de conjuguer leurs efforts pour résoudre les problèmes globaux", a conclu le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du Parlement russe.

La tenue du Sommet du G8 en Russie contribuera au renforcement du prestige du pays lors de la solution des problèmes majeurs du monde, selon Vladimir Katrenko, vice-président de la Douma.

"C'est la première fois que la Russie présidera le Sommet du G8, et j'attends de ce Sommet qu'il donne une évaluation objective du rôle et de l'importance de la Russie, je m'attends aussi au renforcement du prestige de la Russie dans l'examen des questions économiques, politiques et sociales de la communauté internationale, des problèmes du commerce et de la coopération, ainsi que de la lutte contre le terrorisme et de l'intégration de la communauté mondiale", a déclaré Vladimir Katrenko, en commentant jeudi devant les journalistes à Moscou les perspectives du futur Sommet du G8 à Saint-Pétersbourg.

Les questions qui seront examinées au Sommet sont très importantes tant pour le monde entier que pour la Russie elle-même, a indiqué le député.

Il sera aussi question au Sommet de la lutte contre le terrorisme international, a-t-il ajouté. "Ces dernières années, la communauté internationale entend et comprend beaucoup mieux la Russie qu'auparavant qu'il s'agisse de la mise au point et de la réalisation des programmes ou des démarches concrètes dans la lutte contre ce mal", a reconnu Vladimir Katrenko.

De son côté, le vice-président de la Chambre basse du Parlement russe, Vladimir Pekhtine, a espéré que la résolution du G8 sur le problème énergétique sera équilibrée, compréhensible et utile non seulement pour les producteurs de ressources énergétiques, mais avant tout pour leurs consommateurs. "La Russie attend avant tout du G8 un soutien politique en matière de sécurité des fournitures d'hydrocarbures", a rappelé le député.

L'économie mondiale consomme de plus en plus d'hydrocarbures, et la demande ne cesse de croître, surtout celle de gaz. La concurrence pour l'accès des ressources énergétiques deviendra de plus en plus âpre entre les trois plus grands marchés du gaz - ceux de l'Europe, de l'Asie-Pacifique et de l'Amérique du Nord", est convaincu le vice-président de la Douma.

"Dans ces conditions, des contrats à long terme permettant le planning sur la base un équilibre entre la production et la consommation de gaz, c'est sans doute l'un des moyens les plus sûrs pour renforcer la sécurité énergétique", selon Vladimir Pekhtine.

Chaque pays entend par "sécurité énergétique" ses propres intérêts, a-t-il fait remarquer. "Les membres européens du G8, soit la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et la France, attendent de "Gazprom" des livraisons fiables de gaz et de la direction russe - le soutien de l'idée de la diversification des sources d'approvisionnement de gaz en Europe", a dit le député.

"Pour la Russie, la sécurité énergétique, ce sont avant tout la fiabilité et la stabilité de la demande de gaz et l'accès de Gazprom aux réseaux locaux européens", a-t-il poursuivi.

Le développement économique et social de l'humanité dépend directement de son approvisionnement adéquat et fiable en énergie, estime Vladimir Pekhtine. A l'heure actuelle, a-t-il ajouté, le système d'approvisionnement en énergie est à ce point global et intégré que pratiquement n'importe quelle perturbation dans son fonctionnement, où que ce soit, a inévitablement des conséquences qui se font sentir à travers le monde entier.

"Tenter de corriger la situation en faisant cavalier seul au niveau national serait inefficace. Le caractère global des menaces et leurs conséquences éventuelles impliquent des démarches internationales concertées", a signalé le député.

La présidence russe du G8 témoigne du respect manifesté envers la Russie par la communauté internationale, a estimé jeudi dans une interview à RIA Novosti le premier vice-président de la Douma, Oleg Morozov.

Les participants au Sommet peuvent ne pas être d'accord avec notre politique sur tous les points, "mais ils ne peuvent évidemment pas ne pas respecter notre pays", a dit le député.

La Russie est trop puissante et trop influente pour cela, a expliqué le parlementaire, "notre rôle dans le monde contemporain est trop important". "Le fait que nous présidions aujourd'hui le G8, c'est aussi une preuve de respect envers notre pays", a-t-il noté.

La Russie considère le G8 comme un club où tous sont égaux. "Nous comprenons qu'ensemble, nous pouvons résoudre plus efficacement les problèmes clés sur un large éventail de questions", a indiqué Oleg Morozov.

C'est l'approche la plus juste de notre participation au G8, a-t-il conclu.

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