La présidente du parlement géorgien, Nino Bourdjanadze, invitée au Conseil de sécurité pour exprimer la vision géorgienne du conflit a prononcé un discours "dont le caractère antirusse était d'une grossièreté sans précédent et qui s'en prenait directement aux activités déployées par la Russie et la force collective de maintien de la paix de la CEI pour régler le conflit abkhazo-géorgien", a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine.
"Hélas, les responsables politiques de Tbilissi ont de plus en plus souvent recours à des tentatives de rejeter la responsabilité du conflit (abkhazo-géorgien) sur la Russie. Ils cherchent ainsi à fuir leur propre responsabilité dans le maintien des tensions dans la zone du conflit qui, rappelons-le, a été déclenché par une intervention armée géorgienne en 1992", a poursuivi le diplomate.
Ces tentatives "interviennent dans le contexte de la course aux armements menée par la Géorgie. Selon l'institut international de recherche pour la paix de Stockholm (Sipri), ce pays est devenu le champion mondial de la hausse des dépenses militaires qui ont été multipliées par 2,5 l'an dernier", a constaté M. Kamynine.
Par contre, les soldats de la paix russes "remplissent un rôle stabilisateur important, ce que est dit sans ambiguïté dans la résolution 1666 du Conseil de sécurité de l'ONU en date du 31 mars" dernier, a-t-il noté.
"Force est de reconnaître, a poursuivi le porte-parole de la diplomatie russe, que grâce aux activités déployées par les forces de maintien de la paix le nombre de crimes et de délits a nettement baissé cette année dans la zone de sécurité, y compris dans le district de Gali".
"Pour avoir une information objective et équilibrée sur la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU devraient donner la parole aux deux parties en conflit", a appelé M. Kamynine.
Invitée à intervenir devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la présidente du parlement géorgien, Nino Bourdjanadze, a accusé la Russie de bloquer les efforts en matière de règlement du conflit en Abkhazie et a appelé la communauté mondiale à remplacer le contingent de paix de la CEI par une véritable force internationale.
Les républiques séparatistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Géorgiens et Abkhazes en 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Élu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
