Ces derniers jours, la capitale géorgienne est le théâtre de manifestations massives de protestation contre la réforme de l'enseignement supérieur, contre les pressions sur les médias et en faveur de l'arrestation des commanditaires du récent meurtre d'un banquier attribué à d'ex-officiers du ministère de l'Intérieur.
"Les problèmes intérieurs s'expliquent par des raisons objectives. Beaucoup de décisions impopulaires du gouvernement - impopulaires mais pas erronées - suscitent le mécontentement dans certains milieux. Mais nous n'abandonnerons pas la voie des réformes. Difficile et impopulaire, la réforme de l'enseignement sera poursuivie, comme seront poursuivies celle du système judiciaire et celle de la police. Les mécontents seront plus nombreux, il y aura des intrigues politiques que nos adversaires vont mettre à profit pour élargir leur électorat à peu de frais. On connaît la chanson. Mais la politique intérieure et extérieure restera inchangée malgré tout", a affirmé le ministre.
"Naturellement, la situation des droits de l'homme en Géorgie n'est pas idéale, mais elle est bien meilleure que par le passé. Les institutions de la société civile sont de plus en plus engagées. Nous regardons en face les problèmes subjectifs et objectifs qui existent dans notre pays. En effet, il y a eu des cas de corruption, des abus de la part des forces de l'ordre. Nous le reconnaissons, mais cela ne changera pas notre politique étrangère", a-t-il réaffirmé.
"Le ministère des Affaires étrangères va soumettre à la prochaine session du gouvernement la nouvelle Doctrine de politique étrangère pour 2006-2009 où nous réaffirmons notre attachement au développement démocratique de l'Etat, à la politique du bon voisinage avec les Etats limitrophes, à l'intégration euro-atlantique et au renforcement de l'importance régionale de la Géorgie", a indiqué M. Bejouachvili.