Le président de la Corée du Sud a tenu de tels propos à l'occasion des récents essais de missiles effectués par la Corée du Nord et des appels du Japon à porter des coups préventifs contre les champs de tir de missiles nord-coréens.
"Dès le début, l'actuel gouvernement (de la Corée du Sud) a déployé des efforts persévérants pour éviter l'usage de force militaire sous quelque forme que ce soit dans la péninsule Coréenne. Néanmoins, le tir de missiles en Corée du Nord et la déclaration du Japon sur un éventuel coup préventif peuvent entraver ces efforts, ce qui ne manque pas de nous préoccuper", a notamment déclaré Roh Moo-hyun.
Mardi, il a exposé sa position sur la situation autour des essais balistiques de la RDPC lors de sa rencontre aves les fonctionnaires du parti au pouvoir URI ("Notre parti").
Les essais de missiles en Corée du Nord "ont créé des difficultés dans le règlement du problème nucléaire, et les propos tenus au Japon ont aggravé encore plus la situation", a indiqué le président de la République de Corée.
Quoi qu'il en soit, a estimé Roh Moo-hyun, dans les circonstances présentes, le dialogue avec la RDPC doit se poursuivre.
Le 19-ème tour des négociations intergouvernementales entre la RDPC et la République de Corée a démarré mardi dans la ville sud-coréenne de Pusan et durera quatre jours. Séoul espère pouvoir discuter tant des tirs de missiles que de la perspective de reprise des négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule de Corée.
Le 5 juillet dernier, contre toute attente, la Corée du Nord a tiré sept missiles, dont peut-être un missile intercontinental capable d'atteindre l'Alaska.
Ces actes ont produit un choc chez les voisins de la RDPC, et le secrétaire général et porte-parole du gouvernement japonais, Abe Shinzo, a même proposé le 10 juin d'envisager d'éventuelles frappes préventives contre le territoire de la RDPC.
Les experts supposent qu'à cause de cette situation, la reprise des négociations à six, suspendues depuis quelque six mois, risque d'être compromise. Les négociations à six portent sur l'arrêt du programme nucléaire de la Corée du Nord qui a annoncé en février 2005 avoir adhéré au club des puissances nucléaires.
A part les deux Etats coréens, les négociations à six associent la Fédération de Russie, les Etats-Unis, la Chine et le Japon.