La Russie projette d'étudier les propositions moldaves relatives au vin

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MOSCOU, 11 juillet - RIA Novosti. La Russie projette d'étudier prochainement les nouvelles propositions de Chisinau relatives aux mesures tendant à améliorer la qualité du vin moldave, a annoncé le chef des autorités sanitaires de la Fédération de Russie Guennadi Onichtchenko.

Lors d'une conférence de presse mardi, il a noté que la Moldavie lutte contre la mauvaise qualité de ses boissons, dont le vin.

"Oui cette lutte est menée, mais, malheureusement, le plus souvent au niveau des émotions", a toutefois indiqué l'hygiéniste.

"Je viens de recevoir une lettre du premier ministre moldave qui ne contient rien d'autre que de l'indignation et des propos sur l'amitié. L'amitié est une bonne chose mais nous devons nous en tenir à des positions pragmatiques", a-t-il estimé.

Mais, selon l'hygiéniste en chef de la Fédération de Russie, il faut rendre hommage aux Moldaves : "ils ont préparé des propositions et nous les examinerons prochainement".

Pourtant, selon M. Onichtchenko, "cela doit être un long processus". Pour contrôler la qualité, a-t-il poursuivi, il faut contrôler les produits en vente, mais il faut aussi surveiller les technologies de préparation, le transport et la vente de détail.

S'agissant de la situation autour du vin moldave, M. Onichtchenko, se référant à l'avis d'experts, a déclaré que "l'origine de près de 18,5 millions de décalitres de vin prétendument moldave est inexplicable du point de vue de la quantité de raisin récolté en Moldavie et du point de vue de la qualité de ses sols".

"Dans le meilleur des cas, un vin bon marché coloré pour être vendu plus cher était en vente sur le territoire de notre pays, mais dans le pire, ce n'était que de l'alcool ne contenant pas une seule goutte de vin", a indiqué M. Onichtchenko.

Selon M. Onichtchenko, les viticulteurs géorgiens et moldaves doivent se presser de remédier à la situation après l'interdiction d'exporter leur vin vers la Russie le 27 mars. "S'ils font traîner encore leurs propositions en longueur, il faudra leur rappeler que l'Europe regorge de vin", a-t-il ajouté.

Ces dernières années, l'Europe détruit entre 2,5 et 3,5 milliards de litres de vin de qualité, a-t-il indiqué. "La récolte de raisin dépasse les quotas européens. Voilà pourquoi ce vin est retraité en désinfectants ou détergents, ou il est détruit par d'autres moyens. Le vin (moldave et géorgien) pourrait donc être facilement remplacé", a encore noté le chef des services sanitaires russes.

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