"Zidane était sans conteste le meilleur sur les terrains allemands. Ce qui lui est arrivé en finale ne peut être expliqué que d'une seule manière: ses nerfs ont lâché. Zidane a toujours été un peu fougueux", a-t-il déclaré.
Le capitaine de l'équipe de France a été expulsé hier à la 109e minute de la rencontre par l'arbitre argentin Horacio Elizondo pour avoir donné un coup de tête au défenseur italien Marco Materazzi.
Smertine a avoué qu'il avait supporté les Français lors de la finale du mondial allemand. "Je ne cacherai pas que j'ai beaucoup de sympathie justement pour l'équipe de France, dans la mesure où j'aime beaucoup ce pays. J'ai passé quelques saisons à Bordeaux. En plus, je connais bien (Claude) Makelele et (William) Gallas, mes anciens coéquipiers à Chelsea. Et je connais un peu (Sylvain) Wiltord", a-t-il indiqué.
D'un autre côté, le footballeur a reconnu que les Italiens avaient mérité leur victoire. "S'ils ont reçu la Coupe du monde à la fin de ce match, c'est qu'ils ont mérité leur victoire", a-t-il expliqué. "Parmi tous les prétendants, ce sont les Italiens qui ont été les plus constants tout au long de la compétition. Ils ont montré un très beau jeu contre l'Ukraine, l'Allemagne et la France. Même si l'équipe de Zidane est montée en puissance au fil des matchs, la chance l'a abandonnée en finale".
Dans l'ensemble, la finale en Allemagne s'est démarquée des précédentes, a assuré Alexeï Smertine. "En règle générale, les finales sont très fermées sur le plan tactique. Ici nous avons assisté à un tout autre football. Je dirais même que la première mi-temps est passée d'une traite. Le pénalty de Zidane, qui est intervenu rapidement dans le cours du match, a obligé les Italiens à attaquer et à se découvrir. Les Italiens, même en perdant le contrôle du ballon, parvenaient à tenir au milieu de terrain. Ils n'essayaient pas de donner de longues balles en avant pour les attaquants mais, au contraire, traversaient le centre du terrain par des passes courtes, créant le surnombre en certains endroits de la pelouse."
"Dès avant le début du temps additionnel, je me suis dit que les Italiens remporteraient l'éventuelle séance de tirs au but. Buffon reste Buffon. Seule sa présence dans les cages influe de manière incroyable sur l'adversaire", a reconnu l'ex-girondin.
Pour le dernier match du mondial allemand, les Français se sont inclinés hier aux tirs au but face à l'Italie (1-1 à la fin du temps additionnel) qui a ainsi glané son quatrième titre de champion du monde de football.
