"Aujourd'hui, Taro Aso s'est entretenu par téléphone avec Sergueï Lavrov pour en obtenir l'appui de l'adoption immédiate d'une résolution du CS de l'ONU renfermant une réponse énergique et donnant un signal explicite à la République Démocratique et Populaire de Corée (RDPC) au nom de la communauté internationale", a fait savoir aux journalistes vendredi à Moscou le chef adjoint de la mission diplomatique du Japon en Fédération de Russie, Yoshitaka Akimoto.
Selon ce dernier, le chef de la diplomatie japonaise a aussi convoqué l'ambassadeur de la Fédération de Russie à Tokyo, Alexandre Lossioukov, pour lui remettre le texte de ce projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Les tirs de missiles effectués par Pyongyang doivent être vigoureusement condamnés par la communauté internationale, a souligné Yoshitaka Akimoto. "C'est la raison pour laquelle nous avons justement proposé un projet de résolution catégorique au CS de l'ONU. A l'heure actuelle, ce document est à l'étude et, apparemment, la majorité des membres du Conseil de sécurité, à l'exception de la Fédération de Russie et de la République populaire de Chine (RPC), le soutiennent", a indiqué le diplomate.
Tokyo n'ignore pas la position de Moscou et de Pékin qui estiment que des sanctions contre Pyongyang pourraient compromettre le retour de la Corée du Nord à la table des négociations à six, a-t-il poursuivi. "Mais nous pensons qu'une réaction énergique peut, par contre, contribuer au retour de la RDPC aux négociations. Et si nous ne donnons pas dès à présent de réponse catégorique, nous enverrons tout simplement un faux signal à la Corée du Nord", a estimé Yoshitaka Akimoto.