"Ce n'était pas une improvisation, mais une action minutieusement préparée. C'est le scénario auquel au Parti socialiste, au Parti des régions et à "Notre Ukraine" on s'était préparé. Et Alexandre Moroz est ainsi devenu président de la Rada Suprême", a-t-il continué.
"Dans ce cas précis, Moroz est une sorte de pont jeté entre l'Est et l'Ouest de l'Ukraine, entre les politiques orientale et occidentale, entre les milieux "orange" et "blanc-bleu", a estimé le politologue. "L'élection d'Alexandre Moroz au poste de président de la Rada Suprême symbolise l'espoir de voir enfin s'achever la confrontation entre les deux camps politiques", a supposé Kost Bondarenko.
Le directeur de l'Institut des problèmes de gestion de Kiev est persuadé qu'à l'avenir deux variantes d'évolution de la situation sont possibles dans le pays.
Tout d'abord, Alexandre Moroz peut proposer de partager les sphères d'influence entre la coalition et l'opposition.
"Dans une telle situation Alexandre Moroz peut proposer à Youlia Timochenko les fonctions de premier ministre, tout en laissant les postes parlementaires au Parti des régions", a dit l'expert.
La seconde variante, beaucoup plus probable, selon Kost Bondarenko, est la création d'une nouvelle coalition composée du Parti des régions et, partiellement, de "Notre Ukraine" et du Parti socialiste.
"Il n'est pas impossible que le poste de premier ministre soit alors proposé au représentant du Parti des régions, Nicolaï Azarov ou Viktor Yanoukovitch. Le poste de vice-président de la Rada Suprême pourrait être offert aussi aux "régionaux", et celui de deuxième vice-président du parlement - aux communistes", a supposé le politologue.
"Ceux pour qui l'élection d'Alexandre Moroz a été une surprise ont tout simplement regardé le monde à travers des lunettes "oranges", tout en estimant qu'ils avaient gagné, mais tel n'était pas le cas en réalité", a conclu l'expert.