"Nous sommes inquiets face aux risques que les tirs de missiles font peser sur la stabilité régionale, mais aussi du fait que ces comportements ne contribuent pas à régler le dossier nucléaire nord-coréen", a déclaré le représentant permanent russe auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine.
La Russie et la Chine insistent pour qu'une déclaration du président du Conseil de sécurité - mesure moins contraignante - soit adoptée à la place d'une résolution.
Le représentant permanent japonais auprès de l'ONU, Kenzo Oshima, qui avait proposé la convocation du Conseil de sécurité, a pour sa part annoncé que les membres du Conseil de sécurité devaient se retrouver mercredi après-midi pour reprendre les discussions au niveau des experts sur un projet de résolution condamnant les essais de missiles nord-coréens.
"Nous sommes tous gravement préoccupés par cette situation inadmissible, a confié M. Oshima. Il est regrettable que la Corée du Nord ait renoncé à son engagement de respecter le moratoire sur les tirs de missiles consacré dans le communiqué des négociations à six de 2005. Nous espérons que la déclaration du Conseil de sécurité agira rapidement et fermement".
Selon le représentant permanent britannique Emyr Jones-Parry, tous les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur préoccupation unanime face aux essais de missiles nord-coréens. L'ambassadeur américain auprès de l'ONU, John Bolton, a indiqué que "personne n'a soutenu les actions nord-coréennes" et a espéré que le document serait concerté "dans les deux ou trois jours qui viennent".
Six missiles, dont un à longue portée, ont été lancés mercredi matin par la Corée du Nord, et encore un a été tiré dans la soirée (08h22 GMT). Pyongyang avait procédé à ses premiers essais de missiles balistiques intercontinentaux en 1998, avant de décréter un moratoire unilatéral sur les essais de missiles espérant faire aboutir ses pourparlers avec le Japon. La Corée du Nord avait prévenu à maintes reprises qu'elle pourrait reprendre les essais à tout moment.
