Fusion Arcelor-Mittal Steel: une alliance politique (Conseil de la Fédération)

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La décision du sidérurgiste européen Arcelor de fusionner non pas avec le russe Severstal, mais avec Mittal Steel, a été prise pour des considérations avant tout politiques, estime-t-on au Conseil de la Fédération, chambre haute du parlement russe.
MOSCOU, 30 juin - RIA Novosti. La décision du sidérurgiste européen Arcelor de fusionner non pas avec le russe Severstal, mais avec Mittal Steel, a été prise pour des considérations avant tout politiques, estime-t-on au Conseil de la Fédération, chambre haute du parlement russe.

"C'est un cas typique d'application des doubles standards. Le business russe, toujours plus fort, débouche sur la scène internationale, mais on tente de faire obstacle à son expansion", a estimé, dans un entretien avec RIA Novosti vendredi, le vice-président de la commission du Conseil de la Fédération pour les monopoles naturels, Valentin Mejevitch.

Selon lui, les récentes tendances dans le développement économique russe permettent aux compagnies nationales de se hisser au niveau international. "Jadis "intérieures", des compagnies russes acquièrent une stature internationale et commencent à exercer un impact sur les affaires économiques dans le monde, d'où la volonté de limiter leur influence croissante", a estimé le sénateur.

"Il se peut qu'Arcelor ait été vendu au plus offrant, Mittal Steel, mais je pense que les dessous de cette affaire sont purement politiques", a-t-il affirmé.

Les grosses sociétés russes qui veulent s'implanter sur le marché international doivent s'attendre à une résistance farouche de la part de la communauté des affaires internationale. "En préparant des projets de ce genre, nous devrions être prêts à rencontrer une telle résistance", a estimé le vice-président de commission.

Avis partagé par le président de la commission du Conseil de la Fédération pour la Politique économique, Oganes Oganian.

"La décision d'Arcelor se s'unir avec Mittal Steel et non pas avec Severstal témoigne d'intérêts plus politiques qu'économiques", a-t-il indiqué à RIA Novosti.

Selon lui, une fusion Arcelor-Severstal aurait profité aux deux sociétés et l'accord qui avait été passé entre elles en est le témoignage. "Voilà pourquoi je suis sûr que les causes de la rupture de l'accord initial sont politiques", a expliqué le sénateur.

A leur assemblée générale extraordinaire vendredi, les actionnaires d'Arcelor se sont exprimés, à 57,94% des voix, contre l'accord initial avec Severstal, alors que le président du conseil des directeurs du sidérurgiste, Josef Kinsch, a déclaré que, vu cette décision, l'accord avec la compagnie russe serait rompu et celle-ci serait dédommagée.

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