Interrogés sur la situation en Tchétchénie par "Opinion publique" depuis 2002, les Russes dans leur majorité (de 49% à 57%) notaient que la situation générale dans la république "restait stable". La part des sondés faisant état de changements positifs n'a jamais dépassé 28% durant toute cette période.
Cependant, le dernier sondage a démontré aussi que deux fois moins de Russes (6% contre 13% en 2005) estiment que la situation en Tchétchénie se détériore ces derniers temps. La part des personnes convaincues que la situation ne change pas a diminué de 53% jusqu'à 41%. Autrement dit, les Russes reconnaissent que la situation générale dans la république de Tchétchénie s'améliore.
Si en mars 2005, la plupart des personnes interrogées (51%) étaient certaines qu'il serait impossible de normaliser rapidement la situation en Tchétchénie, maintenant, seulement 42% des sondés partagent cet avis. La part de ceux qui, au contraire, espèrent une normalisation rapide, a augmenté de 28% jusqu'à 34%.
Chamil Bassaïev, qui a revendiqué l'assassinat du président tchétchène Akhmad Kadyrov commis le 9 mai 2004, demeure le symbole et l'incarnation vivante du terrorisme tchétchène. Selon 21% des personnes interrogées, Bassaïev jouit du soutien de la majorité de la population de la Tchétchénie; 27% pensent qu'il est soutenu par une minorité de Tchétchènes; pour 13%, ce chef de guerre ne jouit d'aucun soutien (les autres sondés sont sans opinion).
Quel impact aurait la capture ou l'élimination de Bassaïev sur le terrorisme tchétchène? L'opinion la plus répandue est que l'élimination de cet extrémiste ne pourra ni renforcer ni affaiblir les activités terroristes des séparatistes tchétchènes (42%). Par ailleurs, un quart des personnes interrogées (25%) sont d'avis que la suppression de Bassaïev affaiblirait les terroristes, alors qu'un sondé sur dix appréhende, au contraire, que sa mort n'engendre un regain d'activités terroristes. La répartition des opinions à ce sujet n'a presque pas subi de changements depuis deux ans.
Le sondage a été réalisé les 24 et 25 juin dernier auprès de 1.500 personnes dans cent localités de 44 régions russes. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,6%.
