MOSCOU, 29 juin - RIA Novosti. Les oligarques qui fuient la justice russe à l'étranger, y compris en Israël, finiront par être extradés vers la Russie, a déclaré jeudi à Moscou le vice-président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Vladimir Jirinovski, après une visite dans l'Etat hébreu.
"On comprend bien en Israël qu'il n'y aura pas de progrès dans les relations russo-israéliennes tant que des gens comme Gaïdamak, Nevzline ou encore Goussinski resteront là-bas", a-t-il estimé, interrogé sur l'éventuel départ de Leonid Nevzline du poste de président du conseil de tutelle du Musée de la diaspora d'Israël.
"Tôt ou tard, ils (les autorités des pays d'accueil) les priveront de toute marge de manoeuvre et finiront par rapatrier tout le monde, qu'il s'agisse de Goussinski, Nevzline, Berezovski ou les ex-administrateurs de Yukos", a ajouté Vladimir Jirinovski, chef du Parti libéral-démocrate de Russie (LDPR).
Selon des médias israéliens, l'Association des travailleurs du Musée de la diaspora d'Israël a exigé le départ immédiat de Leonid Nevzline, actuellement président du conseil de tutelle du musée. Les travailleurs se disent préoccupés par le fait que le conseil de tutelle d'une institution aussi respectueuse est dirigé par une personne qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international et dont le nom figure dans toute une série d'affaires pénales, dont plusieurs portant sur des meurtres commandités. Dernière goutte d'eau qui a fait déborder le vase, Interpol a récemment rendu publique sa décision de lever les restrictions sur la recherche internationale de Nevzline.
La porte-parole du musée, Asia Reuben, a reconnu que "les scandales autour de Nevzline portent atteinte au prestige du musée". Elle a ajouté qu'en dépit de la dépendance financière vis-à-vis de Leonid Nevzline, le musée était prêt à renoncer à son assistance.
Les experts israéliens estiment que la lutte pour l'extradition de Nevzline avait acquis une nouvelle dimension. "Plus personne ne peut affirmer que cette lutte soit l'apanage de quelques idéalistes, car un vaste front social s'est mobilisé", a notamment souligné le militant des droits de l'homme Yakov Maniovich.