"Certes, le thème numéro un sera celui de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, ainsi que le problème de la xénophobie et de l'intolérance. Les participants au sommet débattront de ce que les religions peuvent faire pour lever des tensions ou prévenir les conflits", a indiqué le président du Conseil des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite Cyrille.
"Nous ne pouvons pas prévenir le terrorisme, mais nous devons trouver la compréhension sur la question de l'inadmissibilité du terrorisme en tant que moyen de réaliser des objectifs politiques, élaborer une conclusion générale et la porter à la connaissance des ouailles", a estimé le vice-président du Conseil des muftis de Russie, Kharis Saoubianov. Selon lui, lors de la rencontre de préparation de leaders religieux en mai à Moscou, "différentes approches ont été exprimées" sur cette question. Notamment, de la part de leaders du Proche-Orient.
"L'atmosphère de la communication des leaders religieux sera transmise à la société" et celle-ci imprimera une impulsion "à la conscience religieuse internationale", a affirmé un représentant de l'islam.
Les participants au sommet débattront aussi de thèmes tels que le rôle de la foi dans la société moderne, la responsabilité des religions dans la protection des valeurs morales, l'enseignement et la nécessité de l'éducation morale de la jeunesse, le rapport de la liberté et des droits de l'homme, le soutien des valeurs familiales, l'égalité des sexes, la moralité en économie, la lutte contre la pauvreté, le rôle des médias, les défis des épidémies et de la toxicomanie, la responsabilité écologique, la prolifération des armes de destruction massive, le dialogue des civilisations, les problèmes de la mondialisation, le dialogue des communautés religieuses avec les structures politiques et autres.
"La situation au Proche-Orient est tendue à l'extrême et, de ce fait, les musulmans voudraient être entendus ou entendre leurs collègues d'autres pays", a indiqué le représentant de la Direction centrale spirituelle des musulmans de Russie, Azer Aliev.
Selon le premier vice-président du Centre de coordination des musulmans du Caucase du Nord, le mufti Magomed Albogatchiev, les leaders des religions mondiales, une fois venus en Russie, verront que les quatre principales confessions "fonctionnent en harmonie".
"Nous nous rencontrons pour voir quelles questions nous pourrons régler pour éviter la collusion des civilisations et garantir la coopération des religions dans le monde", a expliqué le directeur exécutif de la Fédération des communautés juives de Russie, Valeri Enguel.
"Notre principale préoccupation est la préservation de la famille, de la vie humaine et du développement de l'éducation", a indiqué le représentant à Moscou de la Sanghi traditionnelle bouddhiste en Russie, Sanjeï-Lama.
Le rabbin Zinovi Kogan, président du Congrès des organisations religieuses juives, a relevé la portée particulière pour la Russie du thème de la "valeur de la vie humaine, de la conception à la naissance et de la naissance à la mort". "Les lois de la moralité dans le business et l'arrivée de prêtres dans l'armée sont très importantes pour nous", a ajouté Zinovi Kogan.
"Le sommet n'a pas pour mission de régler les questions de théologie. Mais en aucune manière, il n'est question ni de créer une religion unique, ni de garantir un rapprochement doctrinal", a déclaré, répondant à des questions de journalistes, le métropolite Cyrille. Selon lui, il s'agit d'une coopération rendue possible du fait que les religions mondiales "ont un système commun de coordonnées morales".
"Nous espérons que les leaders religieux sauront mettre au point une déclaration qui exprimera les points de vue communs sur les problèmes susmentionnés", a indiqué le métropolite.
Selon lui, l'objectif principal du sommet consiste à accorder aux leaders religieux la possibilité de procéder à un échange de vues sur les plus grandes questions d'actualité, afin que le point de vue religieux soit présenté au G8.