La création de cette coalition pro-présidentielle démontre la volonté de faire renaître la "révolution orange" et une tentative de rejeter la principale force politique du pays, à savoir le Parti des régions pro-russe de Victor Ianoukovitch, a indiqué l'analyste.
Toute variante de coalition qui n'inclut pas le Parti des régions est un témoignage de la scission du pays en deux parties: occidentale et orientale, a-t-il ajouté.
Le pouvoir et l'opposition en Ukraine ne sont pas des forces traditionnelles qui évoluent dans le cadre d'un régime démocratique stable, comme c'est le cas en Italie par exemple, où le nombre de sympathisants et d'opposants de Berlusconi et de Prodi est presque égal dans toutes les provinces. En Ukraine, la répartition des forces reflète la carte géopolitique du pays, où l'Ouest se trouve en opposition avec l'Est et le Sud, où être au pouvoir signifie la possibilité pour certaines régions d'exercer un contrôle sur les autres et où deux parties d'un même pays s'opposent, a expliqué le politologue.
En créant une coalition, les forces oranges poursuivent une politique visant à ce qu'une partie du pays prédomine sur l'autre, et à impliquer cette dernière dans des projets incertains qu'elle ne salue pas, selon lui.
Parmi les problèmes qui s'imposent, M. Zatouline a cité l'attitude envers la langue russe, l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN (réprouvée par une grande partie de la population) et les relations avec la Russie.
La diminution du rôle joué par l'actuel président ukrainien, Victor Iouchtchenko, sera une autre conséquence de l'arrivée au pouvoir de Ioulia Timochenko, prévient l'expert.