"Tous les accords relatifs aux fournitures de gaz à l'Ukraine nécessitent aujourd'hui une révision profonde et la construction de nouveaux liens contractuels avec la Russie et la Turkménie", a-t-elle déclaré en marge de la session plénière au parlement ukrainien où le bloc Timochenko, Notre Ukraine et le Parti socialiste ont annoncé la création d'une coalition majoritaire.
Conformément à l'accord signé par les trois partis de la coalition "orange", Mme Timochenko se mettra à la tête du gouvernement, poste qu'elle a déjà occupé entre février et septembre 2005.
Au lendemain des élections législatives du 26 mars, Ioulia Timochenko avait déjà annoncé son intention de réviser l'accord gazier russo-ukrainien et d'établir des tarifs plus bas au cas où elle serait nommée première ministre. Mais le président Viktor Iouchtchenko s'était alors opposé à la révision des accords. "Détruire ces accords de principe pour en signer d'autres, c'est une politique absurde. On peut toujours détruire, mais on ne peut pas faire mieux", avait-il déclaré.
La Russie et l'Ukraine se sont mises d'accord qu'à partir le 1er janvier 2006 le géant gazier russe Gazprom fournirait du gaz à la compagnie russo-ukrainienne RosUkrEnergo au prix initial de 230 dollars les mille mètres cubes dans le cadre d'un contrat de cinq ans, que RosUkrEnergo le mélangerait au gaz meilleur marché en provenance d'Asie centrale et que le transit du gaz russe via l'Ukraine serait payé en liquide à hauteur de 1,6 dollar les mille mètres cubes par 100 km. Les deux pays ont alors reconnu que ces accords correspondaient pleinement à leurs intérêts.