Début juin une délégation de Daihatsu s'est rendue à Syzran pour y visiter l'usine Roslada appartenant au groupe Sok. Or, en automne dernier une délégation de la société nippone avait séjourné dans la région Leningradskaïa...
Une source au courant des négociations entre Sok et Daihatsu affirme que les Japonais veulent construire une usine qui approvisionnerait l'ensemble du marché automobile européen. Aussi Daihatsu est-il à la recherche de sites dans d'autres pays européens. Selon la même source, la société souhaite développer la fabrication des éléments en Russie, de manière à localiser au maximum l'assemblage.
Un vendeur de véhicules d'occasion installé en Extrême-Orient russe ayant requis l'anonymat indique que les microcylindrées Daihatsu n'ont pas la cote actuellement en Russie. "La clientèle locale craint les véhicules de petit gabarit, leur garde au sol est trop faible pour nos routes".
"Il est peu probable qu'ils parviennent à des chiffres de vente élevés, les voitures (Daihatsu) ont un design par trop spécifique", estime Alexeï Sorokine, représentant de la société Avtomir. Pour lui, les petites voitures ne sont pas d'actualité pour la Russie. Cet expert pense que Daihatsu ne pourrait pas espérer vendre plus de 7000 véhicules par an sur le marché russe.
Sergueï Alekseïtchouk, expert indépendant du marché automobile, est du même avis. Il est persuadé que l'intérêt manifesté par Daihatsu pour la Russie est dicté par l'attrait de la mode mondiale sur le marché automobile russe. "Les études du marché russe ont pour seul but de permettre aux spécialistes du marketing de rendre compte devant le conseil des directeurs", affirme-t-il.
Le porte-parole de la société Irito (distributeur de voitures chinoises) prétend le contraire, que Daihatsu peut miser sur un succès. "Ces derniers temps en raison de l'augmentation de la densité de la circulation et du prix élevé de l'essence les automobiles de petite taille ont de plus en plus d'adeptes", souligne-t-il.
