"Le développement de l'économie s'est avéré à la première place, la politique sociale occupe la deuxième place", a-t-elle déclaré, présentant le rapport analytique "Politique sociale et réformes sociales aux yeux des Russes".
Le directeur de l'Institut Mikhaïl Gorchkov a indiqué que le sondage avait pour but d'en savoir plus sur l'attitude des Russes envers les transformations sociales dans le cadre des projets nationaux concernant le logement, l'enseignement et la médecine. Le sondage a été réalisé en coopération avec la représentation de la Fondation Friedrich Ebert en Russie. 1700 personnes ont été interrogées dans 11 régions du pays.
45% des sondés estiment que l'aide aux couches démunies doit être l'un des objectifs principaux du cabinet des ministres. 32% sont certains que l'Etat doit accorder une attention particulière à l'accessibilité de l'enseignement et de la médecine.
Près de 40 % des Russes interrogés (5% de plus qu'en 2003) vivent actuellement au-dessous du seuil de pauvreté, ou bien sont sur le point de se retrouver dans cette situation. Il suffira d'une détérioration insignifiante de la situation macro-économique pour qu'ils dépassent cette limite, estime Natalia Tikhonova. Elle a ajouté qu'environ un quart des Russes pouvaient être considérés comme peu aisés et environ un tiers comme une classe moyenne russe. "Enfin, seuls 5%, que tout le monde considère comme riches, peuvent résoudre aujourd'hui eux-mêmes tous leurs problèmes sociaux assez efficacement", a ajouté Natalia Tikhonova.
Selon 40% des sondés, ceux qui se trouvent au-dessous du seuil de pauvreté dans leur entourage y ont été réduits par une maladie ou une invalidité. D'après les données du sondage, cette dernière année, 62% des Russes ayant besoin de soins médicaux n'ont pu en bénéficier faute d'argent, et 23% ont déclaré que, dans ce cas, ils ont toujours trouvé de l'argent.
Seuls 15% ont cité l'absence de logement parmi leurs problèmes principaux.