MOSCOU, 20 juin - RIA Novosti. Le groupe GAZ a conclu avec Renault Trucks un accord concernant la fabrication à Iaroslavl d'un moteur diesel lourd de 11 litres, selon le Biznes.
Les analystes estiment que cela permettra à GAZ de faire l'économie de dépenses de recherche-développement inutiles. Au groupe GAZ on chiffre ces économies à 143 millions d'euros.
Les équipements de l'usine française devraient être transférés de Lyon à Iaroslavl: l'assemblage des moteurs avec des éléments Renault Trucks commencera en 2007 et le relais sera pris l'année suivante avec des éléments de fabrication locale. L'unité de production implantée dans un site appartenant au groupe GAZ de l'usine de moteurs de Iaroslavl sortira de 18 à 20.000 pièces par an.
Le président du directoire du groupe, Piotr Zolotariev, a indiqué que 57 millions d'euros avaient été investis dans le projet. Si GAZ avait lui-même effectué les études concernant le nouveau moteur, il aurait fallu investir 200 millions d'euros. L'économie se monte donc à 143 millions d'euros.
Sevastian Kozitsyne, analyse de la société de placement Brokerkreditservis, pense que grâce à ce marché GAZ évitera des frais d'études superflus et n'aura pas besoin d'adapter les nouveaux moteurs aux standards Euro 3 et Euro 4.
Le groupe GAZ a annoncé que les principaux acquéreurs du nouveau moteur seront des entreprises de Russie et d'autres pays de l'ex-Union soviétique, notamment faisant partie du groupe Oural, ainsi que MAZ, AvtoKrAZ et d'autres constructeurs de voitures, de tracteurs et d'engins agricoles. Le nouveau moteur intéresse aussi KamAZ, le plus gros producteur russe de poids lourds.
La coopération de GAZ et de Renault Trucks pourrait ne pas se limiter aux seuls moteurs. Le président de Renault Trucks, Stefano Chmielewski, envisage d'ailleurs une coopération ultérieure dans la production de camions pour le marché russe.
Les analystes jugent positivement ce fait. "Renault a fait ses preuves en qualité de fabriquant de poids lourds. Quant à la compétitivité des camions russes, elle est bien plus élevée que celle des voitures particulières", estime Sevastian Kozitsyne.
