"On peut régler le problème démographique si l'on a des gens qui s'en occupent, mais nous n'avons même pas de ministre pour la famille et la démographie", a indiqué le leader du Parti libéral démocrate (LDPR).
Si l'on s'attaque à ce problème dès aujourd'hui et en recourant à l'expérience internationale, la population de la Fédération de Russie pourrait atteindre 500 millions d'habitants vers 2050, a-t-il estimé.
Notamment, a précisé le vice-président de la Douma, on pourrait s'armer de l'expérience des pays musulmans où la notion de contraception est inexistante.
"Les pays musulmans ont un excédent de population, ils n'ont aucune notion de ce qu'on appelle le "sexe en toute sécurité" et le nombre de grossesses y est égal au nombre d'enfants", a-t-il noté, ajoutant qu'en insistant sur la contraception, le pouvoir tuait les rapports normaux entre hommes et femmes.
"Cela revient à manger de la soupe avec une barrière de caoutchouc dans la bouche", a-t-il expliqué.
Le remboursement des opérations pour les couples qui souhaitent avoir des enfants mais ne le peuvent pas pourrait constituer, selon l'homme politique russe, une autre solution au problème.
"La Russie compte six millions de couples sans enfants. L'opération nécessaire coûte 50.000 roubles (près de 1.900 dollars). Si nous versions cet argent, nous aurions au cours des deux ou trois ans à venir un supplément de six millions d'enfants", a indiqué le leader du Parti libéral démocrate.
M. Jirinovski a proposé en outre d'abroger la pension alimentaire destinée aux femmes élevant seules leurs enfants, et de leur attribuer une somme égale au salaire mensuel moyen dans le pays.
"Les hommes n'auront plus peur d'avoir à payer cette pension alimentaire. Il y aura davantage de contacts entre hommes et femmes, et nous aurons immédiatement un boom démographique", a expliqué le vice-président de la Douma.
Selon lui, la Russie pourrait gagner encore 60 millions de personnes en s'unifiant avec les deux Corées, du Nord et du Sud.
"Ils développeront notre Extrême-Orient mais, pour nous, ils ne présentent aucune menace car ils se multiplient moins vite que les Chinois", a encore indiqué M. Jirinovski.