Les experts relèvent que cette démarche doperait les ventes de la société nippone. Ils sont persuadés que cet exemple sera repris par d'autres constructeurs automobiles étrangers.
Toyota Motor a signé en avril 2005 un accord concernant la construction d'une usine à Saint-Pétersbourg. La société a investi dans le projet quelque 150 millions de dollars. L'usine sera mise en route l'année prochaine et dans un premier temps elle sortira 50.000 véhicules par an.
Selon la société de placement OFG, en 2005 en Russie environ 35% des véhicules ont été vendus à crédit. Le montant total des crédits alloués à ces fins a dépassé les 4 milliards de dollars. En 2006, 40% des voitures pourraient être vendues avec paiements échelonnés et les crédits accordés pourraient atteindre les 6 milliards de dollars.
En attendant, les consortiums automobiles étrangers hésitent encore à ouvrir des filiales financières. Ford, qui a lancé le programme "Ford à crédit" dès 2001, recourt aux services non pas de Ford Motor Credit, mais de banques partenaires: Reiffeisenbank, Banque internationale de Moscou, MDM-bank, Gazprombank, Banque de Moscou.
Au mois d'avril Renault et Nissan (Nissan Finance) ont lancé des programmes de crédit et eux aussi utilisent les services de banques étrangères. PSA Peugeot Citroën, DaimlerChrysler, Hyundai Motors coopèrent avec des banques partenaires.
Vladislav Tsvetkov, de l'Association russe de marketing, indique que le marché du crédit automobile est déjà proche de la saturation: "partout dans le monde les ventes à crédit ne sont pas supérieures à 50%, et en Russie nous approchons les 40%".
Mikhaïl Galkine, analyste de la banque Trast, estime, lui, que l'apparition dans le pays de structures bancaires de constructeurs automobiles étrangers n'est qu'une question de temps. Pour lui, par rapport aux autres pays, le coût du crédit en Russie est plus élevé. "Laisser échapper un segment de marché aussi intéressant que celui du crédit serait préjudiciable aux intérêts des constructeurs automobiles", estime l'expert.