MOSCOU, 16 juin - RIA Novosti. L'entreprise canadienne Magna se propose d'investir environ 50 millions de dollars dans la construction d'une usine à Saint-Pétersbourg où Toyota et General Motors sont déjà en cours d'implantation. Les experts estiment que la compagnie, qui prévoit de fabriquer des boîtes de vitesses, des éléments d'intérieur et des carrosseries devra accroître ses investissements, sans quoi son usine travaillera à perte, écrit le quotidien économique Vedomosti.
Magna International fournit des pièces pour l'assemblage des Ford, Toyota, Honda, Volkswagen, Porsche, GM, Daimler Chrysler, Mitsubishi, Hyundai, Great Wall etc. En 2005, son chiffre d'affaires s'est élevé à 22 milliards de dollars, pour 639 millions de dollars de bénéfice.
Pour l'instant, les équipementiers automobiles étrangers ne semblent pas pressés de s'implanter en Russie. L'année dernière, l'américain Johnson Controls a lancé à Saint-Pétersbourg une petite usine qui fournit des sièges pour l'usine Ford de Vsevolojsk. Ford achète en outre des systèmes d'échappement à l'usine de la compagnie Tenneco qui s'est ouverte en 2003 à Togliatti.
Igor Korovkine, président de l'Association des producteurs russes d'automobiles, affirme que Magna est un équipementier universel qui peut satisfaire les besoins de tous les producteurs étrangers qui commencent à travailler en Russie. "En ce moment, les fournisseurs traditionnels des consortiums automobiles sondent le terrain. Ils arriveront en masse lorsque les usines commenceront à accroître leur rendement", estime l'expert.
Igor Korovkine estime qu'on peut construire pour 50 millions de dollars une entreprise d'un rendement d'environ 100.000 boîtes de vitesses par an. Selon lui, la construction d'une telle usine peut prendre près de deux ans. Mais elle ne sera rentable que lorsqu'elle produira 250 à 300.000 boîtes par an.
Elena Sakhnova, analyste d'UFG, est certaine que Magna trouvera facilement des acheteurs même pour une plus grande quantité de boîtes de vitesses. Selon les estimations de Deutsche UFG, en 2009, lorsque l'entreprise pourra commencer à fonctionner, quelque 520.000 voitures étrangères seront construites chaque année en Russie.
