Les partis Iabloko et SPS ne formeront jamais un parti uni (politologue)

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MOSCOU, 15 juin - RIA Novosti. Les partis Iabloko et Union des forces de droits (SPS) ne formeront jamais un parti uni, estime Stanislav Belkovski, directeur de l'Institut de stratégie nationale.

"Il n'y aura jamais de fusion entre ces deux partis. Je n'écarte pourtant pas l'éventualité d'un hybride monstrueux. Mais ce groupement n'aurait aucune perspective politique", a déclaré le politologue dans une interview à RIA Novosti jeudi.

A son avis, Iabloko et les communistes ont bien plus d'idées en commun, mais les idéologies de Iabloko et du SPS, sans être franchement antagonistes, diffèrent à 60-70%.

"Il serait plus facile d'imaginer une fusion entre Iabloko et les communistes car ils ont bien plus d'affinités que Iabloko et l'Union des forces de droite", a estimé le politologue. Notamment, les communistes et les iablokovistes ont un avis similaire sur les réformes des années 90 et sur la justice sociale. Mais Iabloko et le SPS divergent complètement sur cette question, a-t-il ajouté.

Contrairement à ce qu'on pense généralement, Iabloko n'est pas un parti de droite, mais bien un parti classique de gauche, d'obédience social-démocrate. Stanislav Belkovski pense que c'est un parti des intellectuels, comme le SPS est un parti de la bourgeoisie.

A son avis, une fusion entre les deux partis pourrait engendrer une formation politique inviable, à laquelle devraient finalement renoncer les électeurs des deux partis. "Il restera un noyau formé de 1% des électeurs au maximum. Voilà pourquoi toute alliance entre les deux partis serait anormale", a ajouté le politologue.

Aux élections de 2007, le SPS n'entrera pas, de nouveau, à la Douma, estime-t-il. L'électorat du SPS est de 3 à 4% au maximum mais l'électorat du parti Iabloko, sous certaines conditions, pourraient s'élever à 15%.

"Avec une barrière de 7%, le SPS n'a aucune chance. Par contre, Iabloko en aurait, mais à deux conditions : la rupture totale avec le SPS et une modernisation radicale au sein de la direction. L'électeur est las de M. Iavlinski (leader du parti) et de ses proches compagnons d'idées", a estimé le politologue.

De l'avis de Stanislav Belkovski, afin que le parti Iabloko remporte un succès aux prochaines élections à la Douma, il faut qu'il ait une nouvelle direction. "Si M. Iavlinski pouvait partager son pouvoir au sein du parti, mais il n'y est nullement prêt, il serait facile de former un pool de personnalités brillantes qui conduiraient le parti à la victoire. Sans cette modernisation, son parti ne gagnera pas, même s'il a des chances de vaincre", a conclu le politologue.

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