MOSCOU, 15 juin - RIA Novosti. La coopération russo-iranienne dans le cadre de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a de bonnes perspectives, a estimé jeudi Mikhaïl Marguelov, président du Comité des affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
"C'est un terrain où l'on peut se rencontrer et s'entendre sans subir la pression des Etats-Unis et de l'UE et régler les problèmes importants du maintien de la stabilité politique et économique régionale", a-t-il déclaré à RIA Novosti.
La coopération pétro-gazière russo-iranienne, dont il a été question lors de la rencontre entre les présidents russe et iranien, pourrait renforcer les positions de l'Iran et de la Russie sur le marché mondial des matières premières.
"L'Iran pourrait devenir, pour nous, la porte de l'Asie et nous pourrions devenir, pour l'Iran, la porte de l'Europe", a indiqué le sénateur.
La coopération russo-iranienne dans le domaine du maintien de la stabilité régionale, de la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme a aussi des perspectives.
Cependant, a déclaré le président du comité du Conseil de la Fédération, toutes les perspectives de la coopération entre notre pays et l'Iran dépendent du règlement du problème nucléaire iranien. "La proposition sur l'enrichissement de l'uranium sur notre territoire reste valable. L'Iran a le droit au nucléaire civil, mais seulement en prouvant qu'il ne sera pas la composante d'une production militaire", a rappelé Mikhaïl Marguelov.
Selon lui, sans écarter les doutes de la communauté mondiale sur son programme nucléaire, l'Iran ne pourra espérer de progression des rapports russo-iraniens. "Dans le cas de l'Iran, tant que les questions sur son programme nucléaire subsisteront, la stabilité des contacts politiques et économiques à long terme sera impossible", a-t-il affirmé.
Soulignant que la participation de l'Iran au sommet de l'OCS en qualité d'observateur était "une contribution importante au développement de cette organisation", M. Marguelov a déclaré qu'il était impossible d'établir la stabilité en Asie centrale sans l'Iran. "Intensifiant les contacts avec ce pays, les pays de l'OCS n'appliquent pas une politique antiaméricaine, ils sont en train de régler des problèmes géopolitiques régionaux importants pour eux", a-t-il déclaré.
Selon Mikhaïl Marguelov, ce n'est qu'en travaillant en coopération avec l'Iran qu'on peut espérer venir à bout du trafic de drogue qui s'est considérablement accru dans la région, réduire l'activité terroriste et régler plusieurs autres problèmes importants.