MOSCOU, 15 juin - RIA Novosti. La Russie ne doit pas commettre les mêmes erreurs que l'URSS et négliger l'imprévisibilité des cours mondiaux du pétrole qui est l'un des plus importants facteurs de risques pour les économies de rente, a déclaré Egor Gaïdar en présentant jeudi son livre "La Chute de l'empire. Des enseignements pour la Russie contemporaine".
"Le plus important est de comprendre que personne ne sait prévoir l'évolution des prix du pétrole. Si nous ne voulons pas être victimes d'une nouvelle catastrophe économique, il ne faut pas commettre les erreurs de l'Union Soviétique", a déclaré le directeur de l'Institut d'étude des problèmes économiques en période de transition.
Egor Gaïdar ne pense pourtant pas que la dépendance vis-à-vis des ressources naturelles soit un défaut de l'économie.
Parmi les actions positives du gouvernement actuel, Egor Gaïdar a évoqué le remboursement des dettes extérieures et la création de réserves de change importantes.
"Le gouvernement actuel agit, à mon avis, avec plus de compétence que le gouvernement soviétique", a affirmé l'économiste qui a dirigé le gouvernement russe au début des années 1990.
Egor Gaïdar a attiré l'attention sur le fait que l'économie russe est aujourd'hui "beaucoup plus adaptée aux cours plus bas du pétrole". Il a pourtant déclaré que, d'après ses études, si l'économie russe a supporté sans douleur le baril à 19,5 dollars en 2004, en 2005 il coûtait déjà pas moins de 25 dollars.
Quant à l'investissement des ressources du Fonds de stabilisation, Egor Gaïdar a estimé qu'il faut éviter de dépenser cet argent pour créer des entreprises publiques et qu'il vaut mieux l'employer à améliorer les institutions publiques: à créer un système d'enseignement efficace, un système de retraites, un système judiciaire normal et à garantir la protection des droits de propriété.
