MOSCOU, 13 juin - RIA Novosti. L'adhésion de l'Iran à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) pourrait présenter certains avantages pour la Russie, a estimé le directeur général du Centre d'étude de l'Iran contemporain, Radjab Safarov, dans une interview à RIA Novosti.
Premièrement, une adhésion de l'Iran à l'OCS modifierait le statut politique de l'organisation, mais aussi son potentiel économique et ses possibilités, a indiqué l'expert.
En outre, l'OCS se transformerait dans ce cas en un sérieux obstacle à l'élargissement ultérieur de l'OTAN à l'est, arrêterait pour longtemps la "conquête" par les Etats-Unis de nouvelles régions, dont la région de la Caspienne, l'Asie centrale, le Golfe persique et, bien entendu, les pays du Proche et du Moyen Orient, selon l'analyste.
En adhérant à l'OCS, l'Iran serait également plus prévisible dans sa politique et ne pourrait plus élargir sa présence politique et économique en Asie centrale, a-t-il ajouté.
La Russie pourrait alors espérer des propositions très intéressantes de la part de Téhéran dans le domaine économique et pourrait devenir le principal acteur sur le marché de ce pays, notamment dans les secteurs énergétique et technico-militaire, a indiqué Radjab Safarov.
L'adhésion de l'Iran à l'OCS présente également des avantages pour la Chine, principal acheteur de ressources énergétiques iraniennes qui est également intéressé à maintenir la stabilité dans ce pays, pense-t-il.
L'expert s'est également prononcé en faveur d'une intégration entre l'OCS et l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, est invité à participer au sommet de l'OCS prévu pour le 15 juin à Shanghai. L'Iran jouit actuellement du statut d'observateur à l'OCS et souhaite y adhérer à part entière.
L'OCS regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, la Kirghizie, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan. L'Inde, l'Iran, la Mongolie et le Pakistan jouissent du statut d'observateur.
