MOSCOU, 7 juin - RIA Novosti. Interdit d'entrée en Ukraine, le vice-président de la Douma russe et leader du Parti libéral démocrate (LDPR) Vladimir Jirinovski a estimé mercredi que cette interdiction ne ferait que relever son prestige aux yeux des habitants de ce pays, selon le service de presse du groupe LDPR à la Douma.
"Je ne suis pas du tout déçu par cette décision des autorités ukrainiennes - je ne projetais pas de me rendre en Ukraine - mais le fait d'avoir été proclamé persona non grata ne fera que relever mon prestige aux yeux des Ukrainiens", peut-on lire dans le communiqué.
D'après lui, le ministère russe des Affaires étrangères est tenu de prendre des mesures de rétorsion, en interdisant par exemple l'entrée en Russie à un ou deux politiques ukrainiens.
"Non que nous nous sentions offusqués mais parce que telle est la pratique démocratique internationale", a expliqué M. Jirinovski.
"Me déclarer, moi ou de quelqu'un d'autre, persona non grata est une décision arbitraire, c'est aussi la preuve de la faiblesse et de l'incompétence des diplomates de Kiev qui ne connaissent absolument rien en matière de normes du droit international", a conclu le vice-président de la Douma.
Antérieurement, M. Jirinovski avait estimé que cette interdiction d'entrer en Ukraine s'expliquait par ses critiques contre l'adhésion projetée de Kiev à l'OTAN.
Mercredi, le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères avait indiqué que M. Jirinovski et certains autres hommes politiques russes avaient été interdits d'entrée en Ukraine. En ce qui concerne le leader du LDPR, cette mesure a fait suite, selon le diplomate, à "ses propos qui humilient la dignité d'Etat de l'Ukraine".
Antérieurement, le Service de sécurité ukrainien avait interdit l'entrée en Ukraine à Konstantin Zatouline, député et directeur de l'Institut des pays de la CEI, qui avait apporté son soutien au mouvement de protestation contre la tenue d'exercices militaires internationaux en Crimée.
