La dépendance de l'Europe envers les importations de gaz atteindra 80% vers 2030 (ministre néerlandais)

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La dépendance de l'Europe envers les importations de gaz passera de 48% actuellement à 80% vers 2030, a estimé lundi le ministre néerlandais de l'Economie Laurens Jan Brinkhorst.

AMSTERDAM, 5 juin - RIA Novosti. La dépendance de l'Europe envers les importations de gaz passera de 48% actuellement à 80% vers 2030, a estimé lundi le ministre néerlandais de l'Economie Laurens Jan Brinkhorst.

"Heureusement, les réserves de gaz dans le monde sont encore loin d'être épuisées", a indiqué le ministre, ouvrant à Amsterdam la 23e Conférence mondiale du gaz.

En même temps, la plupart des pays disposant de réserves de gaz ont besoin d'investissements nécessaires dans la production et le transport de carburant, a-t-il précisé.

Le ministre a appelé à une meilleure ouverture du marché énergétique. D'après lui, l'une des principales conditions de cette ouverture sera l'accès de la Russie au marché européen, sur une base égale et non discriminatoire.

Tout particulièrement, M. Brinkhorst a cité les propos tenus par le président russe au récent sommet Russie-UE sur l'interdépendance de la Russie en tant que producteur de ressources énergétiques et de l'Europe en tant que leur consommateur. "Cette interdépendance dépasse le cadre du secteur énergétique: les rapports ayant trait aux ressources énergétiques ne représentent qu'un élément des rapports entre l'UE et la Russie", a fait observer le ministre néerlandais.

La coopération entre les producteurs et les consommateurs de ressources énergétiques constitue le facteur clef du développement équilibré des marchés énergétiques, a-t-il ajouté.

M. Brinkhorst a toutefois reconnu que, parfois, des gouvernements considéraient l'ouverture de marchés moins comme la naissance de nouvelles possibilités que comme une menace. Le ministre néerlandais de l'Economie a critiqué dans cet ordre d'idées les gouvernements français et espagnol qui cherchent à fermer leurs marchés énergétiques aux sociétés étrangères. "Les marchés ouverts et la concurrence instaurent une atmosphère encourageant de nouveaux investissements", a ajouté M. Brinkhorst.

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