S'entretenant avec des journalistes jeudi, le parlementaire a souligné que d'après les estimations "générales", notamment internationales, la composition de chacune des quatre législatures de la Douma a reflété les tendances qui prévalaient au sein de la société russe et ses prédilections.
"La société n'a jamais été mécontente des résultats des élections", a-t-il expliqué.
La Douma actuelle, a souligné M. Morozov, mène une profonde réforme législative du système politique du pays, dont le sens consiste à encourager sur le plan législatif la naissance de partis politiques influents et présents dans l'ensemble du pays.
"Qui plus est, cette réforme est appliquée dans la meilleure tradition de la démocratie parlementaire par la majorité de la Douma (parti Russie unie), laquelle, en passant au nouveau système de scrutin, perdra plusieurs de ses avantages. Par cela même, les partis aujourd'hui minoritaires verront augmenter leurs chances d'obtenir une représentation suffisante au parlement", a estimé le député.
"Ainsi, nous passons du pseudo-pluripartisme au pluripartisme réel", a souligné le premier vice-président de la Douma.
Un des résultats de la réforme en cours, a poursuivi M. Morozov, est le fait que l'exécutif à tous les échelons commence à se former en fonction des résultats des élections. "Cela veut dire que les citoyens, en accordant leurs voix à tel ou tel parti, sont en droit de s'attendre à ce que leur bulletin soit pris en compte lors de la formation des organes exécutifs du pouvoir", a ajouté le parlementaire russe.
La Douma a fêté fin avril à Saint-Pétersbourg, avec la participation de nombreux collègues européens, le 100e anniversaire du parlementarisme en Russie, a rappelé M. Morozov. "Le nouveau parlementarisme russe n'a que douze ans et, en ce sens, nous sommes une démocratie jeune. Et pourtant, nous avons déjà accumulé une expérience nationale en matière de promotion de la démocratie et du pluralisme par les méthodes parlementaires", a encore souligné le premier vice-président de la Douma.
