"Le tronçon de Gali n'existe pratiquement plus, il faut le reconstruire entièrement", a-t-il souligné lors d'une réunion de la commission parlementaire chargée du rétablissement de l'intégrité territoriale.
La réunion s'est tenue à huis clos à la demande d'Irakli Ezougbaïa qui avait avancé que son rapport contenait des informations confidentielles. Les députés l'ont notamment interrogé sur l'éventuelle mise en place d'un consortium pour attirer des investissements et reconstruire le chemin de fer, le coût du projet et le lien entre ce dernier et le retour des réfugiés.
Se plaignant de l'absence de tout mécanisme de contrôle des investissements géorgiens, le président de la commission parlementaire, Chota Malachkhia, s'est toutefois prononcé contre l'éventuelle participation de compagnies abkhazes au projet.
Les républiques séparatistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Géorgiens et Abkhazes en 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'un contingent russe de maintien de la paix. Le conflit a fortement endommagé la voie ferrée reliant la Russie à la Géorgie. Élu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
