Lundi, la Russie a pris la présidence de la Conférence des Nations Unies pour le désarmement qui réunit 65 pays. La première séance plénière présidée par la Russie se déroulera le 1er juin.
"La présidence russe de la Conférence pour le désarmement est un événement remarquable à tous égards. Cela arrive tous les dix ans", a indiqué M.Lochtchinine. "Notre mission consiste à insister sur notre priorité, à savoir la prévention de la course aux armements dans l'espace", a-t-il ajouté.
Ces dernières années, la Russie a fait plusieurs propositions visant à combler les lacunes du droit international en matière d'espace, qui n'interdit pas la création et le déploiement d'armes antisatellites ni le développement de systèmes de défense antimissile ou de leurs éléments orbitaux.
En 2002, la Russie et la Chine ont proposé aux membres de la Conférence pour le désarmement d'élaborer un accord sur la prévention du déploiement d'armes dans l'espace et de la menace ou du recours à la force contre des objets spatiaux. Pour commencer, la Russie appelle à un moratoire sur le déploiement d'armes dans l'espace.
"Nous espérons que nous pourrons discuter de ce problème de façon professionnelle et constructive lors de notre présidence en juin (jusqu'au 25 juin). Il est évident qu'un espace non protégé contre les armes représente une menace pour la paix et la stabilité universelles", a indiqué le diplomate.
Moscou espère qu'une discussion de spécialistes et d'experts du désarmement permettra d'élargir le soutien apporté à l'initiative russe.
A l'heure actuelle, il n'y a pas d'armes dans l'espace. Mais le programme américain de bouclier antimissile lancé en 2001 par le président George Bush prévoit l'utilisation de tous les armements, y compris de capacités de frappe à partir de bases spatiales, afin de détruire les missiles balistiques.