MOSCOU, 27 mars - RIA Novosti. Les minorités sexuelles n'ont pas réussi à mener la première gay pride à Moscou : au lieu de cela, la capitale a vu samedi dans ses rues centrales des rassemblements de reporters russes et étrangers, de nombreux adversaires de la marche et des policiers.
Vers 10 h 00 heure de Moscou, des journalistes attendaient déjà le début de la marche près du métro Tchistyé-Proudy, à côté de deux cars avec des policiers, et un autre groupe de reporters est resté place du Manège, plus au centre.
Les organisateurs de la gay pride avaient en effet annoncé que celle-ci passerait descendrait rue Miasnitskaïa vers la place Loubianka, puis vers la place du Manège, mais après l'interdiction officielle des autorités de Moscou ils ont précisé que les journalistes seraient informés de son itinéraire plus tard.
Vers midi, on a appris que la marche se déroulerait dans le Jardin Alexandre 1er et que les organisateurs de la gay pride ont finalement décide de se contenter d'un dépôt de fleurs sur le Tombeau du Soldat inconnu.
Une centaine d'adversaires de la marche, une cinquantaine de journalistes et les rares représentants des minorités sexuelles se sont alors rassemblées devant la grille du Jardin. Sous les cris de la foule "Honte !" et "Les homos ne passeront pas !", la marche s'est vite transformée en un échange de coups se soldant par l'interpellation de l'organisateur de la gay pride Nikolaï Alexeev.
Un peu plus tard, l'action s'est déplacée vers la place devant la mairie de Moscou. Les policiers portant des gilets pare-balles et des casques y ont interpellé une vingtaine de personnes et le correspondant de RIA Novosti a rapporté qu'il y a eu des blessés et que des taches de sang étaient visibles sur des crânes et des vêtements.
La dispersion de la manifestation devant la mairie se serait accompagnée de l'interpellation d'un député du Bundestag, a appris le correspondant de RIA Novosti auprès de journalistes allemands.
Au total, une centaine de manifestants ont été interpelés samedi à Moscou, selon un porte-parole des forces de l'ordre de la capitale.