"Il faut cesser de rêver et accepter ce que nous pouvons recevoir aujourd'hui. Acceptons l'Etat palestinien dans les frontières de 1967, il y a un consensus national sur ce point", a déclaré jeudi Mahmoud Abbas au cours d'une conférence à laquelle ont participé les dirigeants des deux mouvements concurrents FATAH et HAMAS. Ses propos sont cités par le service Internet du quotidien Yediot Ahronot.
Si HAMAS et FATAH n'arrivent pas à élaborer une plate-forme politique commune au bout des dix jours qui suivront ce jeudi, il annoncera un référendum dans les 40 jours.
Les Palestiniens devront accepter ou rejeter le plan de création de l'Etat dans les limites de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem Est, territoires qui avaient été occupés par Israël pendant la guerre des Six jours en 1967.
Le document de cinq pages a été élaboré par un groupe d'activistes haut placés des mouvements FATAH et HAMAS qui purgent leur peine dans une prison israélienne.
Le mouvement HAMAS qui contrôle le parlement et le gouvernement palestiniens refuse de reconnaître les frontières de 1967. Les islamistes insistent sur un cessez-le-feu à long terme à la condition du retrait d'Israël de tous les territoires occupés il y a 39 ans.
L'exigence du rétablissement des frontières qui existaient entre les deux guerres arabo-israéliennes de 1948-49 et de 1967 est formulée dans les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Cependant, Israël veut contrôler Jérusalem Est et les colonies principales de Cisjordanie, quelle que soit la variante de règlement.
Les prétentions israéliennes bénéficient d'une certaine compréhension à Washington: en 2004, le président américain George Bush a écrit à Ariel Sharon, alors premier ministre israélien, que les Etats-Unis considéraient comme "irréaliste" le rétablissement total "de la ligne d'armistice de 1949".