MOSCOU, 25 mai - RIA Novosti. Le monopole gazier russe Gazprom dément les affirmations de certains experts européens selon lesquelles le groupe pourrait faire face à une pénurie de gaz et ne saurait honorer à l'avenir ses contrats d'exportation, a annoncé le président adjoint de son conseil d'administration Alexandre Ananenkov.
Par cette déclaration, M. Ananenkov a répondu au directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie, Claude Mandil, qui a affirmé qu'à la fin de la décennie en cours, Gazprom risque de se retrouver dans l'impossibilité d'honorer ses contrats d'exportation, en raison du manque d'investissements. L'Agence internationale de l'énergie a en même temps appelé le G8 à débattre, lors de son sommet de Saint-Pétersbourg en juillet, de la possibilité d'instituer en Russie un organisme indépendant de régulation, en vue de prévenir les éventuelles ruptures de livraisons.
"Gazprom a toutes les possibilités pour remplir rigoureusement ses engagements envers ses clients en Russie et à l'étranger. Nous voyons nettement quelles sont les quantités de gaz à produire et à livrer, en toute période et à toutes les catégories de clients. Le montant de la production n'est limité que par la capacité des marchés et par la demande solvable, à des prix justifiés", a expliqué M Ananenkov cité par le service de presse de Gazprom.
Gazprom dispose des plus grosses réserves de gaz du monde - 29.100 milliards de m2 - et cela constitue, selon M. Ananenkov, la meilleure garantie de stabilité des livraisons. Les réserves exploitables, compte tenu de leur structure, permettent à la compagnie russe de produire jusqu'à 900 milliards de m3 de gaz par an (548 milliards de m3 en 2005).