Comme l'a appris RIA Novosti auprès de l'ambassade de Russie en Grande-Bretagne, les consultations se déroulent au siège du Foreign Office selon la formule "3+3" (Grande-Bretagne, France, Allemagne) + (Etats-Unis, Chine et Russie).
La délégation russe est dirigée, comme lors des consultations précédentes, par le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Kisliak. Les pays de la troïka européenne présenteront leurs propositions aux représentants des autres pays. Les résultats des consultations ne seront connus qu'après l'examen des propositions.
Le 16 mai, les représentants de l'Union européenne avaient déclaré qu'ils étaient prêts à proposer un réacteur nucléaire à eau légère à l'Iran en échange de la cessation de ses travaux d'enrichissement de l'uranium. Cette initiative doit figurer à l'ordre du jour de la rencontre sur l'Iran dans la capitale britannique, bien que le président iranien ait déjà déclaré que son pays n'avait pas l'intention d'accepter ces "aumônes".
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a quelque peu assoupli cette déclaration en indiquant mardi: "J'espère que les propositions des Européens auront un caractère d'ensemble, qu'elles tiendront compte des intérêts des deux parties (UE et Iran) et contribueront à l'élimination des préoccupations éventuelles d'autres parties".
A la veille des discussions, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré aux journalistes que Moscou espérait que Téhéran réagirait aux propositions de la communauté internationale concernant les pourparlers et qu'il coopérerait constructivement et entièrement avec l'AIEA.
Commentant la rencontre dans la capitale britannique, M. Lavrov a souligné: "Je tiens à déclarer tout d'abord que nous ne présentons pas de nouvelles initiatives".
"Il s'agit d'efforts collectifs amorcés par la troïka européenne, ensuite soutenus par la Russie, la Chine et les Etats-Unis", a poursuivi le ministre en soulignant que seuls ces efforts collectifs pouvaient donner des résultats.
Répondant à une question sur l'éventualité d'un échec des pourparlers, il a indiqué: "Je ne vais pas parler de scénarios de ce genre, c'est une question hypothétique. Nous oeuvrerons fermement et constructivement en vue de poursuivre les discussions". "J'espère que les six pays participants à cette rencontre concentreront leur attention sur le processus de négociations", a fait remarquer Sergueï Lavrov.
L'ambassade russe a précisé que la réunion des directeurs politiques se poursuivrait le matin du 25 mai. Cependant, la ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett a indiqué que le travail ne s'arrêterait pas là. Les diplomates "ne considèrent pas la présente rencontre comme finale. La rencontre d'aujourd'hui sera importante, mais j'ai le pressentiment qu'elle ne sera pas la dernière", a-t-elle avoué.
