Beaucoup de manifestants portaient des brassards noirs et jaunes avec l'inscription "Je n'oublierai pas" ainsi que des drapeaux et des banderoles appelant la Turquie à reconnaître ses crimes. La manifestation a également rassemblé des représentants des communautés arménienne et assyrienne, elles aussi victimes des répressions turques.
"La Grèce ne réclame pas d'indemnités financières comme les autres. Il s'agit de la reconnaissance politique des erreurs commises pour rétablir la justice historique", a indiqué la directrice exécutive de l'association des Grecs du Don et de la mer d'Azov, Ellada Mavromatis. Jusqu'à présent, seuls la Grèce et l'Etat américain de New York ont officiellement reconnu le génocide des Grecs du Pont-Euxin.
Plus de 350.000 Grecs habitant le littoral turc de la mer Noire, dits Grecs du Pont-Euxin, ont été massacrés entre 1916 et 1923 dans les raids punitifs de l'armée de Mustafa Kemal Atatürk. En 1994, le parlement grec a proclamé le 19 mai Journée de la mémoire du génocide du Pont-Euxin. Le refus d'Ankara de reconnaître le génocide des peuples chrétiens auquel s'ajoute le dossier chypriote est l'un des obstacles empêchant l'intégration européenne de la Turquie.