La Russie reste vigilante sur le respect des droits de l'homme en Lettonie et en Estonie

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MOSCOU, 19 mai - RIA Novosti. La Russie continuera à soulever au niveau officiel les questions du respect des droits de l'homme en Lettonie et en Estonie, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine dans son discours prononcé à la Conférence des Russes des pays baltes à Vilnius.

"La Fédération de Russie entretient des rapports avec d'autres Etats en tenant compte de leur volonté de prendre en considération ses intérêts, y compris en ce qui concerne les droits et les intérêts légitimes de nos compatriotes", a déclaré le diplomate.

Les droits et le statut socio-économique de nos compatriotes en Lettonie et en Estonie suscitent une inquiétude particulière.

"Il ne peut y avoir d'ambiguïté à ce sujet: la Russie ne restera pas à l'écart, lorsqu'il s'agit de violation des droits et des libertés de l'homme. C'est notre devoir moral devant nos compatriotes, une question de prestige qui touche aux intérêts vitaux de l'Etat", a souligné le vice-ministre.

"Nous nous fondons sur le principe universellement reconnu du caractère universel des droits de l'homme, selon lequel le respect des droits de l'homme, y compris ceux des minorités nationales, n'est pas une affaire purement intérieure à tout Etat", a-t-il indiqué.

D'autant plus que le nombre de russophones dépasse un million dans les pays baltes, a rappelé Grigori Karassine. Par conséquent, a-t-il poursuivi, "il s'agit non seulement d'une minorité nationale, mais aussi d'une partie considérable de la population qui a participé et participe encore activement à la richesse nationale de ces Etats et qui doit en être, à juste titre, une partie inaliénable".

Si la Lituanie a adopté la "variante zéro" en accordant la citoyenneté à tous ses habitants et a ratifié la Convention cadre sur la défense des minorités nationales, la masse des "non-citoyens" constitue un problème grave en Lettonie et en Estonie. "Ces pays comptent environ 600.000 "non-citoyens", habitants permanents qui ont un statut d'hommes de deuxième et de troisième zones", a-t-il ajouté.

"Cependant, les deux pays (Lettonie et Estonie) ont ratifié la Convention cadre du Conseil de l'Europe sur la défense des minorités nationales, mais avec réserves. Je ne crois pas que les pays membres du Conseil de l'Europe se méprennent sur les dessous de ce jeu de la "ratification" avec réserves", a indiqué le vice-ministre.

Le texte du discours de Grigori Karassine a été publié vendredi sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.

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