MOSCOU, 19 mai - RIA Novosti. La première projection russe du film Da Vinci Code, qui a eu lieu le 18 mai (aujourd'hui, ce film sort sur les écrans de 70 cinémas de Moscou) a été accompagnée d'une action de protestation de l'Union des citoyens orthodoxes devant le cinéma Pouchkinski au centre de la capitale russe.
Au cours du journal Vesti de la chaîne de télévision RTR, l'archiprêtre Dimitri Smirnov, représentant du Patriarcat de Moscou, a invité les téléspectateurs à élever leurs protestations auprès du Parquet général "pour qu'il interdise la projection dans notre pays de ce film qui offense profondément les sentiments religieux".
On lit dans une déclaration de la Direction spirituelle centrale des musulmans qu'il est inadmissible de ridiculiser le prophète musulman Issa (nom de Jésus Christ dans l'islam). La déclaration met le film sur le même plan que les scandaleuses caricatures du prophète Mahomet publiées en septembre dernier dans un quotidien danois. Indignés par l'inaction des autorités à l'égard de ce "film blasphématoire", les dirigeants religieux des musulmans de Russie ont menacé d'actions de protestation spontanées de leurs partisans, a rapporté l'agence Regnum.
Quant à Mikhaïl Seslavinski, directeur de l'Agence fédérale de la Presse et des Communications de masse, il a déclaré aujourd'hui à une conférence de journalistes à Vologda (chef-lieu situé à 400 km au Nord de Moscou) que, selon lui, un film ne pouvait pas être interdit pour la seule raison que, du point de vue des confessions religieuses, il interprétait faussement leurs postulats.
Cependant, les critiques professionnels estiment que ce film est médiocre du point de vue artistique. D'après eux, le Da Vinci Code contient trop de ce qui gâte n'importe quel film: personnages hyperboliques, conflits conventionnels, intrigue illogique et inertie fâcheuse des acteurs.