"Grâce à la présence de soldats de paix russes, l'Abkhazie(république non reconnue sur le territoire géorgien, ndlr.) ne connaît pas d'opérations de guerre d'envergure. Certes, il y a des excès, des accrochages, mais grâce à la présence de soldats de paix, on réussit à éviter la guerre. Et nous en sommes reconnaissants à la Russie", a-t-il noté.
L'Abkhazie, a poursuivi le politologue, fait grand cas du rôle de la Russie dans le processus de négociation et dans la garantie de la paix actuelle, aussi fragile qu'elle soit. "Sans la présence de sa force de paix, nous n'aurions pas beaucoup de chances de préserver la paix", a souligné l'expert.
Nous vivons dans un monde en pleine mondialisation, dans un monde qui devient plus ouvert et plus interdépendant, a poursuivi le chercheur abkhaz, précisant que "la mondialisation conduit à la disparition du cloisonnement historique. C'est une illusion que de croire que de croire qu'Abkhaz et Géorgiens pourraient régler leurs problèmes devant une table virtuelle des négociations, isolés du reste du monde. Aussi fort que soit notre désir de nous séparer les uns des autres au moyen d'une "Grande muraille de Chine", il nous sera impossible de le faire", a indiqué le politologue.
Cela va sans dire, a poursuivi le chercheur abkhaz, des contacts bilatéraux sont également nécessaires, mais il ne faut toujours pas oublier qu'un dialogue ne sera jamais un succès s'il ne tient pas en compte les intérêts du monde extérieur. "Sans tenir compte de cette circonstance, nos négociations, nos ententes et nos accords ont peu de chances d'avoir une perspective", a encore noté M. Damenia.