MOSCOU, 18 mai - RIA Novosti. La compagnie de leasing russe Ilyushin Finance Co (IFC) a mené dans le cadre du Salon aérospatial de Berlin ILA-2006 des négociations avec la compagnie aérienne Syrianair.
Ces négociations, rapporte le quotidien d'affaires Kommersant, portent sur la livraison à la Syrie, en 2007 et 2008, d'une dizaine d'Iliouchine 96 et Tupolev-204. Le contrat, qui pourrait prendre des formes précises dès juin, est considéré par l'IFC comme une tentative de prendre pied sur le marché aéronautique du Proche-Orient.
La délégation officielle russe à l'ILA conduite par le directeur de l'Agence fédérale pour l'Industrie Boris Aliochine est arrivée à Berlin lundi à bord d'un Tu-204. "Il nous fallait montrer cet appareil moins au public européen qu'à nos clients de pays tiers", reconnaît-on à IFC.
Mardi, une délégation de Syrianair est montée à bord du Tu-204. "Ils (les experts syriens) ont apprécié l'avion et nous estimons qu'un accord pourrait être passé en juin", a annoncé une source interne à IFC.
Selon le journal, les négociations entre IFC et Syrianair, qui ont commencé il y a un an, portent sur trois long-courriers Il-96-400 construits par les usines VASO à Voronej et trois à six moyen-courriers Tu-204, construits par Aviastar, à Oulianovsk (Volga). Le marché sera financé dans le cadre du programme gouvernemental de soutien aux exportations industrielles (le budget 2006 prévoit 500 millions de dollars pour sa réalisation).
Le contrat avec la Syrie n'est pas le premier marché d'exportation d'IFC. En décembre et en mars, la compagnie avait fourni à la compagnie cubaine Cubana deux Il-96-300 et, en avril, Ilyushin Finance Co a signé avec le transporteur cubain un contrat prévoyant la livraison de cinq nouveaux appareils, dont deux Il-96-300, deux Tu-204-100 et un Tu-204 version cargo. Toujours en avril, IFC a signé avec le gouvernement zimbabwéen et la Banque de réserve du Zimbabwe un accord sur la livraison de cinq Il-96-400. Actuellement, IFC étudie la possibilité de vendre des appareils russes à la Bulgarie, mais l'initiative de la compagnie se trouve compliquée par la nécessité d'homologuer les avions et les moteurs aux normes européennes.