Le directeur de l'Institut des pays de la CEI évoque pour RIA-Novosti le dossier géorgien

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MOSCOU, 12 mai - RIA Novosti. La Géorgie ne présente aucun intérêt économique en dehors de la CEI (Communauté des Etats Indépendants) où il y a des marchés d'écoulement des produits géorgiens, a déclaré dans un entretien accordé à RIA Novosti Constantin Zatouline, directeur de l'Institut des pays de la CEI.

La Russie a décidé de renoncer aux importations de vins et d'eau minérale en provenance de Géorgie. Bien entendu, cette décision n'est pas faite pour réjouir la Géorgie, mais, au lieu de lancer des accusations, Tbilissi devrait accorder plus d'attention au règlement de ses propres problèmes, a fait remarquer le politologue.

Selon lui, en Géorgie, on comprend parfaitement que la plupart des vins géorgiens vendus en Russie étaient frelatés (ce qui a été confirmé par le ministre de la Défense Irakli Okrouachvili, chargé par le président géorgien de promouvoir les vins géorgiens sur les marchés internationaux).

"Ils doivent mettre de l'ordre chez eux avant de prétendre à une place sur le marché russe. Ils ont dupé les consommateurs en pensant que cela durerait éternellement. Lorsque la Russie a attiré l'attention sur ce fait, ils ont tout de suite qualifié les mesures prises de "vengeance pour la position indépendante de la Géorgie", a déclaré Constantin Zatouline.

La Géorgie estime que son retrait de la CEI la rapprochera de l'OTAN, selon l'expert.

"La Géorgie a besoin que l'OTAN règle à sa place les problèmes consécutifs à la perte de son intégrité territoriale, que l'alliance participe au règlement des conflits abkhazo-géorgien et osséto-géorgien. Ces espoirs de la Géorgie sont virtuels et sont propres à l'état d'esprit de l'élite politique géorgienne qui est faible et encline à croire aux mythes. Néanmoins, je n'exlus pas que la Géorgie puisse se retirer effectivement de la CEI", a poursuivi Constantin Zatouline.

Cependant, le retrait de la Géorgie de la CEI ne causera aucun préjudice à la Communauté, estime le spécialiste.

"Qui a besoin d'une Géorgie qui ne peut rien faire, sauf mener des intrigues, organiser des provocations et manier la rhétorique belliqueuse? En fait, la Géorgie se trouve depuis longtemps en dehors de la CEI, à en juger par ses déclarations et son orientation. Ce pays espère que la Communauté lui restituera l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud manu militari. Certes, elle peut toujours espérer un certain soutien de la CEI, mais croire que la Communauté ou l'OTAN vont travailler à sa place, édifier l'Etat, réaliser les réformes, éradiquer la corruption, c'est du parasitisme, et ce comportement est le trait distinctif de la Géorgie", a résumé Constantin Zatouline.

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