"La hausse du cours réel du rouble ces derniers mois suscite des craintes. Voilà qui pourrait se répercuter sur la compétitivité de nos marchandises et ralentir la croissance russe", a expliqué l'expert de la présidence devant la presse jeudi.
Selon lui, la Banque centrale devrait définir un rythme d'appréciation acceptable et s'en tenir aux repères choisis.
M. Dvorkovitch a aussi estimé devant les journalistes qu'un renforcement de 8% était parfaitement acceptable, car ce chiffre correspond à la productivité du travail. Mais l'appréciation de la monnaie nationale ne doit pas excéder les 10% par an, comme cela fut le cas en 2005, a-t-il indiqué.
En ce sens, le chef de la Direction des expertises de la présidence a qualifié de responsable la politique de la Banque centrale de Russie, rappelant la nécessité de lever les préoccupations des particuliers au sujet d'éventuelles fluctuations des cours des devises.
M. Dvorkovitch a ajouté que la décision de lever toutes les restrictions relatives aux opérations sur les capitaux à partir du 1er juillet aurait pour résultat la libéralisation des mouvements de capitaux. "Cela aidera le marché à retrouver son équilibre, sans que la Banque centrale soit contrainte de déployer des efforts particuliers", a-t-il expliqué.
Selon lui, même si le gouvernement a décidé de ne pas changer ses prévisions d'inflation pour 2006, les risques qu'elles soient dépassées se maintiennent. Mais "le gouvernement avait fait preuve d'une approche responsable en préparant le budget 2006 et je pense de ce fait que ces risques ne se réaliseront pas", a encore estimé le chef de la Direction des expertises de la présidence russe.
