MOSCOU, 11 mai - RIA Novosti. Après avoir écouté le message de Vladimir Poutine à l'Assemblée fédérale, certains observateurs constatent que les objectifs d'envergure fixés par le chef de l'Etat ne pouvaient être menés à bien que par le président lui-même resté dans ses fonctions pour un troisième mandat, écrit le quotidien Vremia novostei.
Le directeur du Centre d'expertises géopolitiques, Alexandre Douguine, relève que le message de 2006 expose la politique stratégique de développement du pays échelonnée sur une décennie et exprime des craintes quant à l'aptitude du successeur à mener cette tâche à bien. "Dans son message le président a exposé une politique échelonnée sur toute une décennie, et maintenant le peuple va exiger de lui qu'il matérialise cette stratégie, assure la continuité de cette politique". Le politologue Gleb Pavlovski pense que pour l'électeur il n'y a pas d'autre candidature que celle de Vladimir Poutine.
Dmitri Badovski, de l'Institut des systèmes sociaux, estime que le message recèle une allusion indirecte à un éventuel troisième mandat de Vladimir Poutine. "Dans son message le président a évoqué le peu de confiance dont jouissaient le pouvoir et le business. De cette façon il a opposé sa personne à l'ensemble du système politique et ainsi fait comprendre qu'il était le seul garant de sa stabilité", dit cet expert.
Le président de la fondation Politika, Viatcheslav Nikonov, est d'un avis contraire. Il est persuadé que Vladimir Poutine n'a pas renoncé à chercher un successeur. "Les deux thèmes prioritaires sur lesquels le président s'est arrêté tout particulièrement dans son message - la situation socio-démographique et le secteur militaire - confirment que Dmitri Medvedev et Sergueï Ivanov sont bien des présidentiables, estime l'expert.