Nous n'avons pas de politique des nationalités et d'échanges culturels au niveau de l'Etat. Je suis sûr que, si le problème des nationalités ne progresse pas au niveau étatique, nous n'arriverons à rien", a déclaré le mufti Chafik Pchikhatchev, vice-président du Centre de coordination des musulmans du Caucase du Nord.
Selon lui, la population russe est tout à fait illettrée sur le plan religieux. "J'ai proposé que la culture des peuples de la Russie soit plus présente à la télévision et que les médias en général en parlent davantage, et les religions apporteront également leur contribution à ce processus", a fait remarquer Chafik Pchikhatchev.
Les propos tenus par le mufti ont été soutenus par Aslanbek Aslakhanov, conseiller du président russe.
La politique des nationalités est nécessaire, et son absence est ressentie aujourd'hui, a, pour sa part, déclaré le père Mikhaïl Gudko, représentant le patriarcat de Moscou.
Selon les participants à la table ronde, l'Etat doit élaborer et financer des programmes reflétant la vie et la culture des peuples de la Russie. "Nous jugeons inadmissible que la sphère de la politique des nationalités se trouve sous l'influence des rapports de marché qui déterminent, pour beaucoup, le travail des médias. L'activité des médias dans cette sphère importante doit être réglementée par l'Etat, lit-on dans la déclaration finale des experts.