L'Iran devrait se montrer intransigeant sur la démilitarisation de la Caspienne

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EREVAN, 3 mai - RIA Novosti. L'Iran n'est pas prêt à faire des concessions en matière de démilitarisation de la mer Caspienne, a estimé mercredi le coordinateur de l'Institut de la société civile et du développement régional d'Erevan, Mme Chouchan Khatlamadjian.

"Actuellement, l'Iran n'est pas enclin à se montrer accommodant. Il mène un autre jeu et joue un autre rôle, celui de leader régional civilisé et passionné. Je pense qu'il n'est pas prêt à faire des concessions en matière de démilitarisation de la mer Caspienne", a-t-elle affirmé.

Evoquant la position des différents pays membres de l'Organisation de coopération économique (OCE) envers le programme nucléaire iranien et notamment envers d'éventuelles actions américaines contre l'Iran, la politologue a fait remarquer que cette organisation regroupe des pays musulmans qui, tout en se prononçant contre le risque d'apparition d'une nouvelle puissance nucléaire, souhaitent que le conflit soit résolu par des moyens diplomatiques. "D'autre part, l'Afghanistan et le Pakistan dépendent grandement des Etats-Unis, autant dire que l'Iran ne peut pas beaucoup compter sur eux", estime Mme Chouchan Khatlamadjian.

Selon elle, la présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad au sommet de l'OCE à Bakou est liée aux tentatives de Téhéran pour prévenir le rattachement des pays de la région à une éventuelle coalition anti-iranienne sous l'égide des Etats-Unis et aussi d'apporter un soutien à l'Azerbaïdjan.

"La visite du ministre iranien de la Défense à Bakou à la veille de la visite du président Aliev aux Etats-Unis poursuivait le même objectif : tâter le terrain et mettre en garde. Par contre, au sommet de Bakou Ahmadinejad aura une excellente occasion non seulement de multiplier ses démarches diplomatiques mais aussi de compromettre par ses déclarations intransigeantes les membres de l'OCE qui préfèrent des déclarations évasives de peur de s'aliéner les bonnes grâces des Etats-Unis", a expliqué la politologue arménienne.

La rencontre des chefs d'Etat des pays de l'OCE se tiendra les 4 et 5 mai à Bakou.

Fondée en 1985, l'OCE regroupe l'Afghanistan, l'Azerbaïdjan, l'Iran, le Kazakhstan, la Kirghizie, l'Ouzbékistan, le Pakistan, le Tadjikistan, la Turkménie et la Turquie.

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