"Je suis pour que les hommes politiques utilisent dans leur vocabulaire d'autres expressions. Sans aucun doute, j'aurais exprimé cette idée autrement. Je pense que l'idée a été altérée", a indiqué Mme Bourdjanadze intervenant devant des journalistes à l'issue de la séance de la Douma consacrée au 100e anniversaire du parlement russe.
Interviewé la veille par une télévision locale, le ministre géorgien de la Défense avait acerbement critiqué des viticulteurs peu honnêtes qui vendaient leurs vins sur le marché russe et sur lequel, pour reprendre son expression, "on peut vendre tout, même des matières fécales". Actuellement, après l'interdiction russe d'importer des vins en provenance de Géorgie, M.Okrouachvili "coiffe", sur instruction du président Mikhaïl Saakachvili, la promotion des crus du pays dans les autres pays de la CEI et en Europe.
Mme Bourdjanadze est sûre que l'interdiction d'importer le vin géorgien a été une décision politique.
"Cette décision est purement politique" et les résultats d'analyses de vins géorgiens en Europe montrent qu'ils sont entièrement conformes aux normes, a indiqué la présidente du parlement géorgien qui a pourtant reconnu l'existence du problème de la fraude.
"Tout le monde est au courant de l'existence du problème de la fraude. Il faut combattre la fraude au lieu d'interdire les vins d'un pays", a-t-elle fait noter, ajoutant que la Géorgie est prête à faire face à ce problème et invite d'autres pays à la rejoindre.