MOSCOU, 20 avril - RIA Novosti. Seul le Conseil de sécurité de l'ONU peut exiger que la Russie suspende sa coopération avec l'Iran dans le domaine nucléaire, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Kamynine.
L'adoption de résolutions contraignantes sur la cessation de la coopération avec tel ou tel Etat relève de la compétence du Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il indiqué en commentant la déclaration du sous-secrétaire d'Etat américain Nicolas Burns, selon laquelle tous les pays doivent cesser leur coopération nucléaire avec l'Iran, notamment la Russie qui doit geler le programme de construction de la centrale nucléaire de Bouchehr.
Jusqu'ici, le CS n'a pas adopté de décisions concernant la suspension de la coopération avec Téhéran dans le domaine de l'énergie nucléaire, a souligné le responsable.
La construction par la Russie de la centrale nucléaire de Bouchehr s'effectue dans le strict respect des engagements internationaux et sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a fait ressortir M. Kamynine.
Cette centrale n'a rien à voir avec les activités iraniennes d'enrichissement d'uranium, a noté le diplomate. En raison de ses caractéristiques techniques, le réacteur de cette centrale ne peut pas servir à la production de matériaux susceptibles d'être utilisés dans des programmes militaires, l'Amérique le sait parfaitement, a-t-il ajouté.
La Russie a conclu avec l'Iran un accord sur la livraison à Bouchehr de combustible nucléaire russe et sur le rapatriement du combustible irradié, ce qui exclut la possibilité de son utilisation à des fins militaires, a rappelé M. Kamynine.
"Dans ce contexte, la construction de cette centrale ne menace pas le régime de non-prolifération des armes nucléaires", a conclu le responsable.